La filière agroalimentaire pâtit de sa dislocation et de sa désintégration. Aussi, un plan d'action "stratégique" de développement des Industries agroalimentaires (IAA) à l'horizon 2014 "est retenu par le ministère de l'Industrie et sera proposé au gouvernement. Ce plan a pour "objectif d'accroître les marges de progrès de nos entreprises et de préparer notre économie à faire face aux défis de la mondialisation auxquels elle est déjà confrontée et à gagner ainsi le défi de la sécurité alimentaire. Néanmoins, l'industrie agroalimentaire reste déconnectée de l'amont agricole. Aussi et afin de remédier à la situation le Conseil des ministres tenu mardi sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika a décidé de mesures susceptibles de consolider la démarche de filières associant le producteur agricole au transformateur. A ce titre, des crédits bonifiés et à terme seront mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires (laiterie, conditionnement de tomate..) qui octroieront, à leur tour, des préfinancements aux éleveurs et cultivateurs de leurs filières. Par ailleurs la réunion de mardi a décidé d'encourager la création de nouvelles exploitations agricoles en relevant de 5 et 10 hectares, selon la zone, la surface de la concession agricole, avec l'application des abattements sur la redevance de concession, arrêtés pour l'investissement dans les petites et moyennes entreprises (PME), facilitant la mise en valeur de larges périmètres agricoles par des opérateurs économiques nationaux intéressés, sur la base de cahiers des charges, élargissant l'aide publique à la mise en valeur des terres aux propriétaires de terres privées sur la base de cahiers des charges sur les cultures à développer, et en allouant des prêts bonifiés à hauteur de 1 million DA par hectare pour la mise en valeur des terres et la création d'exploitations. II a été retenu la mise en place d'un dispositif de garantie des crédits bancaires destinés aux agriculteurs. Enfin, les dispositifs de microcrédits et d'insertion des diplômés seront mis à contribution pour développer le tissu des entreprises de services à l'agriculture, et pour améliorer le conseil aux exploitations agricoles par des compétences dans ce domaine.