Un plan d'action stratégique de développement des industries agroalimentaires à l'horizon 2014 «est retenu par le ministère et sera proposé au gouvernement», a indiqué Mohammed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Ce plan, entamé déjà par Abdelhamid Temmar, se veut une solution effective pour «accroître les marges de progrès de nos entreprises et de préparer notre économie à faire face aux défis de la mondialisation auxquels elle est déjà confrontée et à gagner ainsi le défi de la sécurité alimentaire». Parmi les objectifs de ce plan, le ministre a relevé l'instrumentation du dispositif institutionnel de pilotage. En effet, cinq organes de consultation et d'exécution du Plan national de développement des IAA (Pndiaa) seront proposés prochainement au gouvernement. Pour cette filière, il est question de créer un conseil national, une délégation interministérielle, un observatoire, un comité intersectoriel de logistique et un fonds spécial de soutien. Aussi, précise le ministre, ce programme à moyen terme porte sur la mise en place des leviers de compétitivité. M.Benmeradi enchaîne: «Quinze actions sont avancées et constituent un creuset de modernisation du secteur agroalimentaire et dont la propagation aura des répercussions importantes sur le positionnement futur du pays». Il a parlé, également, de l'«agrofourniture». Trois actions sont proposées dans ce sens. Toutes «visent à asseoir une politique résolument orientée vers la satisfaction des besoins du secteur agricole (matériels, intrants, extension potentiel orienté vers l'alimentation animale) et l'amélioration de sa productivité». Enumérant les axes de son programme, le ministre de l'Industrie, en citant la mise à niveau de l'amont agricole, a affirmé que sept actions pivots «ont été dégagées». S'agissant de la création d'un «environnement et un marché assainis et performants», Benmeradi a tenu à préciser que «huit propositions sont déclinées dont l'une porte sur la réorientation indispensable du modèle alimentaire actuel (apport énergétique et coût) pour limiter la facture alimentaire». Au niveau du département de l'industrie, on parle aussi de la proximité agricole «susceptible de constituer un facteur de promotion du milieu rural et de création d'emplois». Les industries agroalimentaires occupent plus de 140.000 travailleurs, soit 40% de la population active industrielle exerçant dans plus de 17.100 entreprises. Quant à la facture des importations des produits agroalimentaires, elle a atteint 5,8 milliards de dollars en 2009, tandis que les exportations sont estimées à 114 millions de dollars.