De notre envoyée spéciale à Ain Defla Nassima Bensalem Le premier tronçon de l'autoroute Est-Ouest reliant la limite Est de la wilaya de Ain Defla à la localité d'El Hoceinia sur plus de 12 kilomètres sera livrée à la circulation d'ici le mois de juillet, alors que le reste sera réceptionné avant la fin de l'année en cours. Cependant, il reste à achever certains travaux de finition et d'embellissement. C'est ce qui ressort de la visite d'inspection du premier responsable du secteur des Travaux publics, M. Amar Ghoul, qui s'est rendu ce jeudi dans la wilaya de Ain Defla, à travers laquelle le ministre s'est dit satisfait de l'avancement global du projet. En revanche, il n'a pas manqué d'appeler les entreprises chargées de la réalisation de ce tronçon, à savoir le groupement algro-turc Evsm-Aska d'accomplir tous travaux y compris les travaux secondaires afin d'être au rendez-vous des échéances fixées pour sa livraison. Le tronçon global qui s'étend d'El Affroun à Hoceinia sur 25 kilomètres constitue en fait la liaison entre la wilaya de Blida et celle de Ain Defla, il commence à partir de l'échangeur d'El Affroun en passant par Oued Djer, traverse la ville de Boumedfaa pour prendre fin à Hoceinia. Un second échangeur est prévu pour permettre l'accès vers Médéa et Tipasa à travers la RN 42. Le coût de la totalité du projet est estimé à 3,3 milliards de dinars. Sur place, le ministre, qui s'est informé qu'il y a un problème de traitement de talus a recommandé de faire appel à un bureau d'études qualifié au cas où l'entreprise se montre incapable de faire face à ce problème. Après avoir inspecté deux ouvrages d'art situés sur le même tronçon et pris connaissance de l'avancement des travaux qui ont atteint 95%, M. Ghoul s'est rendu dans la commune de Ain Torki où il a inauguré deux bandes d'arrêt d'urgence réalisée, sur la RN4 au lieudit col Kandek. Ces deux bandes sont destinées à accueillir les poids lourds en cas d'urgence. Le projet tend à améliorer les conditions de circulation, de préserver la sécurité de l'usagers vu que ce tronçon connaît une densité de circulation de 25 000 véhicules par jour dont 4 000 poids lourds. Toujours sur la RN4, le ministre a visité trois projets de construction de maisons cantonnières destinées à la surveillance, à l'entretien du réseau routier et à la sécurisation des usagers. Dans ce cadre, il a proposé la réalisation, au niveau de chaque daïra, d'une structure similaire et a préconisé de recruter des jeunes qui, bien évidemment, suivront une formation dans le domaine mais aussi de pourvoir ce lieu en équipements spécifiques à la région. Plusieurs autres projets en cours de réalisation ont été inspectés lors de cette visite par le ministre des Travaux publics, à l'image de la RN 66 reliant Ain Torki à Ain Nsour sur 8 kilomètres et le chemin de wilaya n°3, reliant Ain N'sour à Benalel. Ces deux projets permettront, une fois opérationnels, de désenclaver des localités rurales et de relier les chemins de wilaya aux chemins communaux. Notons que lors de cette sortie sur le terrain, le ministre s'est rendu dans des zones reculées de la wilaya qui, autrefois constituaient le fief des terroristes. Des zones qui sont déshéritées, dépourvues de toutes commodités alors que la population commence à revenir et prendre possession des lieux qu'ils ont dû abandonner durant la décennie noire. Le ministre a saisi cette occasion pour affirmer que son département s'est engagé à entamer des travaux de désenclavement à travers la réalisation de certaines routes nationales et chemins communaux et de wilayas dans des endroits les plus reculés de la wilaya de Ain Defla, à travers cette initiative, a-t-il dit "nous sommes en train d'ouvrir le territoire pour permettre à la population qui a abandonné ses biens de revenir" et d'ajouter que "nous sommes appelés à connecter harmonieusement le réseau principal de la wilaya avec celui des wilayas limitrophes". Mis à part la réalisation des infrastructures routières, le ministre a rassuré que toutes les infrastructures socio-économiques sont prévues pour assurer un mode de vie convenable à ces populations.