Le Conseil des ministres réuni le 3 février dernier sous la présidence du Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, a réitéré la décision d'améliorer l'accès des jeunes au logement, notamment, par une vulgarisation des dispositions déjà en vigueur tel que le quota des 40% qui leur est réservé dans chaque programmes LPL. Et, justement, pour concrétiser cette politique de logement envers les jeunes, l'Etat a donc décidé aussi d'inscrire un programme additionnel au plan quinquennal 2010-2014, destiné, celui-ci, exclusivement à cette frange. C'est ainsi que l'on compte construire, désormais, pas moins de 50 000 logements promotionnels aidés (LPA), à travers le pays, au profit des jeunes citoyens. Et cette frange de jeunes est partagée compte tenu de la réglementation et plus particulièrement le décret exécutif n° 08-142 de 2008, fixant les règles d'attribution du LPL, en deux catégories : celle comprise entre 21 et 35 ans et celle des plus de 35 ans. Le Ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a bien déclaré qu'"Il y a une catégorie de jeunes qui ne peut pas accéder aux crédits pour obtenir un logement. Nous avons donc suggéré une vente à tempérament, qui est en cours de discussion avec le ministère des Finances et qui ressemblera probablement à la formule location vente". Ainsi, la réglementation en vigueur stipule, entre autres, que les jeunes postulants, âgés de 21 à 35 ans, ouvrent droit à 40% des programmes réalisés dans le cadre des logements promotionnels locatifs (LPL). Le jeune algérien peut donc bénéficier d'un des 500 000 logements promotionnels aidés ou des 700 000 logements ruraux que l'Etat a programmés pour le quinquennat 2010-2014. Là, il est très important de rappeler qu'en plus des quotas de logements déjà affectés depuis 2008, les jeunes bénéficieront, de 40% des 450 000 LPL inscrits dans le programme d'investissements publics 2010-2014 à qui est consacrée une enveloppe financière de 3 700 milliards de dinars (plus de 50 milliards de dollars). Pour satisfaire la forte demande nationale et ainsi mettre fin à une crise de logement, l'Etat a donc décidé d'accélérer le lancement du programme quinquennal de logements en inscrivant, dès cette année 2011, la quasi-totalité de ses dotations budgétaires en étude, et le cas échéant en réalisation. Il est important également de relever que le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a bien fait remarquer qu'en plus des 240 000 LPA programmés et des 160 000 autres en cours de réalisation, 50 000 unités additionnelles "seront destinées aux jeunes". Ainsi, l'Etat permet aux jeunes de financer leurs LPA à travers la vente à tempérament qui va "probablement" être similaire à la formule location vente, déjà pratiquée dans le cadre des logements AADL. Et comme l'assiette foncière pose problème pour le moment et particulièrement au niveau des grandes agglomérations, l'Etat lance donc l'opération recensement des assiettes foncières devant accueillir les programmes de logements non encore mis en construction. C'est ainsi qu'on relève également la création d'un Fonds de garantie du crédit bancaire aux citoyens désireux d'acquérir ou de construire leur propre habitation. D'ailleurs l'Etat a toujours participer aux aides dans le secteur à travers, notamment les abattements sur le prix du foncier que l'Etat met à la disposition des promoteurs dans le but de réduire le coût des logements (80% au Nord, 90% dans les Hauts-Plateaux et 95% dans le Sud). Il y a également l'allégement de la fiscalité et de la parafiscalité s'agissant de projets de réalisation de logements promotionnels aidés (LPA) ainsi que l'octroi d'une aide financière de 700 000 DA aux citoyens dont le revenu mensuel ne dépasse pas 4 fois le salaire national minimum garanti (SNMG), et de 400 000 DA à ceux dont le revenu mensuel dépasse de 4 à 6 fois le SNMG. Ces deux catégories de salariés bénéficieront également d'un crédit bancaire à un taux bonifié à 1%. Quant aux citoyens dont le revenu mensuel dépasse de 6 à 12 fois leur SNMG ouvrent droit à un crédit bancaire à taux bonifié de 3%, mais pas à une aide financière de la part de l'Etat. C'est dire combien l'Etat est soucieux de faciliter l'accès aux logements, notamment pour les jeunes.