Une lecture exhaustive de l'APS met en relief les efforts déployés par l'Etat en matière de logement. Une lecture exhaustive de l'APS met en relief les efforts déployés par l'Etat en matière de logement. Les jeunes semblent, en effet, au centre des préoccupations puisque la part du lion revient à cette frange appelée à affronter une réalité du marché des plus amères. Pour rappelle, depuis 2008, 40% des programmes de logements publics locatifs (LPL) sont consacrés aux postulants de moins de 35 ans. Tel que stipulé dans le décret exécutif n° 08-142 de 2008, fixant les règles d'attribution du LPL, les jeunes postulants, âgés de 21 à 35 ans, ouvrent droit à 40% des programmes réalisés. Le même décret exige de la commission chargée de l'attribution des logements, dite «Commission de Daïra», d'établir deux listes des bénéficiaires. La première comprend les souscripteurs de plus de 35 ans et la seconde ceux de moins de 35 ans. Outre les quotas de logements déjà affectés depuis 2008, les jeunes bénéficieront, en vertu de cette loi, de 40% des 450.000 LPL inscrits dans le programme d'investissements publics 2010-2014 et qui consacre une enveloppe financière de 3.700 milliards de DA (plus de 50 milliards de dollars) au secteur de l'habitat et de l'urbanisme. Le Conseil des ministres réuni en février dernier sous la présidence du Chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, a une nouvelle fois ordonné l'amélioration de l'accès des jeunes au logement notamment par une vulgarisation des dispositions déjà en vigueur tel que le quota des 40% qui leur est réservé dans chaque programmes LPL. Pour conforter sa politique en faveur du logement pour les jeunes et la concrétisée, l'Etat a décidé aussi d'inscrire un programme additionnel destiné exclusivement à cette frange qui constitue l'avenir du pays. Ce sont pas moins de 50.000 logements promotionnels aidés (LPA) qui seront construits, à travers le pays, au profit des jeunes citoyens. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa a expliqué dans un entretien mardi dernier à l'APS, qu'en plus des 240.000 LPA programmées et des 160.000 autres en cours de réalisation, les 50.000 unités additionnelles «seront destinées aux jeunes». Les pouvoirs publics comptent mettre en place un nouveau dispositif qui permettrait aux jeunes de financer leurs LPA. Il s'agit de la vente à tempérament qui va «probablement» être similaire à la formule location vente, déjà pratiquée dans le cadre des logements AADL. «Il y a une catégorie de jeunes qui ne peut pas accéder aux crédits pour obtenir un logement. Nous avons donc suggéré une vente à tempérament, qui est en cours de discussion avec le ministère des Finances et qui ressemblera probablement à la formule location vente», a-t-il précisé. Le jeune algérien peut également postuler, au même titre que les autres couches sociales, pour bénéficier d'un des 500.000 logements promotionnels aidés (LPA) ou des 700.000 logements ruraux que l'Etat a programmés pour le quinquennat 2010-2014. Soucieux de satisfaire une forte demande nationale et de mettre fin à une crise de logement qui remonte au milieu des années 1960, le dernier Conseil des ministres a ordonné, par ailleurs, l'accélération du lancement du programme quinquennal de logements en inscrivant, dès cette année (2011), la quasi-totalité de ses dotations budgétaires en études, et le cas échéant en réalisation. Il a été décidé aussi la confection en urgence d'un recensement des assiettes foncières devant accueillir les programmes de logements non encore mis en construction, notamment dans les grandes agglomérations et la création d'un fonds de garantie du crédit bancaire aux citoyens désireux d'acquérir ou de construire leur propre habitation. D'autres mesures visant à augmenter l'offre en matière de logement ont été mises en oeuvre, depuis plusieurs années déjà, telles que les abattements sur le prix du foncier que l'Etat met à la disposition des promoteurs dans le but de réduire le coût des logements (80% au Nord, 90% dans les hauts plateaux et 95% dans le Sud). Parmi ces mesures figurent aussi l'allégement de la fiscalité et de la parafiscalité quand il s'agit de projets de réalisation de logements promotionnels aidés (LPA) ainsi que l'octroi d'une aide financière de 700.000 DA aux citoyens dont le revenu mensuel dépasse de 1 à 4 fois le salaire national minimum garanti (SNMG), et de 400.000 DA à ceux dont le revenu mensuel dépasse de 4 à 6 fois le SNMG. Ces deux catégories salariés bénéficieront également d'un crédit bancaire à un taux bonifié à 1%. Même les citoyens dont le revenu mensuel dépasse de 6 à 12 fois le SNMG ouvrent droit à un crédit bancaire à taux bonifié de 3%, mais pas à une aide financière de la part de l'Etat.