La consommation des médicaments génériques a tendance à prendre de l'ampleur ces dernières années, selon de nombreux représentants de laboratoires algériens et étrangers, rencontrés hier, au Palais des Expositions d'Alger, à l'occasion de l'ouverture du deuxième salon international de médicaments génériques qui enregistre une forte influence au deuxième jour. C'est le cas notamment de Malek Hakim, directeur régional du centre et de l'ouest du pays du laboratoire Beker qui semble optimiste pour le développement et l'évolution du médicament générique en Algérie. Il n'a pas manqué néanmoins de mettre en valeur la nécessité d'une plus grande sensibilisation des usagers à savoir les officines pharmaceutiques, les médecins et les consommateurs en premier ressort. Il est recommandé dans ce sens, estime-t-il, l'organisation de campagnes de vulgarisation et d'explication sur le médicament générique et la molécule mère. "Aucune différence entre les deux médicaments", a-t-il indiqué. Pour lui, l'objectif principal consiste de prime abord à satisfaire le marché algérien en médicaments génériques de bonne qualité. Le laboratoire qu'il représente, a développé, a-t-il ajouté, depuis la mise en service de l'usine sise à Dar en Beida, en 2009, plusieurs gammes de médicaments dont notamment celles relatives à la cardiologie, l'hypertension, le métabolisme et la gastrologie. C'est ainsi que plus de 120 produits génériques sont fabriqués par Beker qui détient en outre différents brevets de fabrication de la molécule-mère. "Nous sommes le seul laboratoire en Algérie possédant un département de recherche et développement de médicaments d'excellente qualité" a-t-il ajouté. Ce laboratoire, créé en 2005 par un investisseur algérien, venu des Etats-Unis d'Amérique est spécialisé essentiellement dans la production des hypertenseurs et de médicaments en cardiologie "de qualité internationale qui représente l'essence même de notre existence". Par ailleurs concernant les projets de l'année 2011, une deuxième usine Beker est en cours de réalisation toujours du coté de Dar EL Beida (Alger). "Elle sera incessamment réceptionnée" annonce-t-il. Selon lui, l'expertise internationale et le transfert de technologies sont à l'ordre du jour au sein du Laboratoire Beker. Cependant, le partenariat et la coopération avec des organismes et des entreprises internationaux sont fortement conseillés dans le secteur, dit-il, pour favoriser la maîtrise du transfert technologique et d'acquérir le savoir-faire nécessaire au développement des process de production dans notre pays. Et c'est ainsi que le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière encourage, poursuit-il, la production nationale de médicaments génériques. Faut-il indiquer que le département ministériel de Djamel Ould Abbès, prévoit d'ici 2014 la couverture des besoins nationaux à concurrence de 70%. Les producteurs de médicaments génériques présents, au salon, favorisent la fabrication pharmaceutique locale et réduisent, ainsi, les volumes d'importation de médicaments dont le montant annuel dépasse 2,5 milliards de dollars en 2009. Meziane Atmani