Un projet de partenariat algéro-allemand pour la fabrication de tracteurs en Algérie est en cours de finalisation, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. "Nous (l'Algérie et l'Allemagne) avons déjà concrétisé des partenariats pour la fabrication de moteurs et de camions en Algérie et nous sommes en train de finaliser un autre pour la fabrication de tracteurs", a indiqué le ministre à l'APS, en marge de la 19e Conférence africaine des ministres de l'industrie. M. Benmeradi n'a pas donné plus de détails sur ce futur partenariat car, a-t-il dit, "je ne peux pas donner les noms des firmes algériennes et leurs vis-à-vis allemandes. Cela est confidentiel". Le ministre avait déclaré, mardi dernier, à la Radio nationale que des projets de partenariat avec des entreprises allemandes pour la fabrication de machines agricoles en Algérie seront bientôt annoncés. Le groupe allemand Daimler et la SNVI sont parvenus, ces derniers jours, à un accord pour la fabrication de camions au profit de l'Armée nationale populaire (ANP). Les premiers engins sortiront de l'usine de la SNVI de Rouïba (Alger) en 2013. Il est question, a-t-il dit, de produire 7.500 camions au cours de la première année pour atteindre les 15.000 camions au bout de 4 ans. Pour rappel, cet accord rentre dans le cadre du renforcement des relations de coopération algéro-émiratie-allemande dans le domaine de l'industrie militaire. Il porte sur la modernisation et l'extension de la plate-forme de production de véhicules industriels située à Rouiba. Dans ce sens, les signataires de l'accord ont convenu de créer, dès cette année, une société commune algéro-émiratie, avec comme partenaire technologique le groupe Daimler, portant sur la fabrication de véhicules industriels de marque Mercedes-Benz, sur le site de la SNVI à Rouiba. Celle-ci devra, dès les premières années, et après remise à niveau des installations, produire 8 500 véhicules industriels/an, tout type, de marque et de label Mercedes-Benz, pour atteindre 16 500 véhicules/an au bout de cinq ans, destinés à la satisfaction des besoins du marché national. Par ailleurs, ce partenariat sera accompagné d'une action soutenue d'intégration locale, notamment à travers la production des moteurs nécessaires à ces véhicules par le complexe d'Oued Hamimine (Constantine), ainsi que la relance du réseau national de sous-traitance. Grâce à ce projet, il sera procédé au lancement d'importants programmes de formation professionnelle spécialisée à différents niveaux sur le site de la SNVI. Il faut rappeler, dans ce sens, que le ministère de la Défense nationale a avalisé, la semaine dernière, le projet de création de la Société algérienne de fabrication de véhicules spéciaux (Rheinmetall-Algérie-SPA) laquelle procédera, dès 2011, à l'implantation, sur le site de Aïn Smara, près de Constantine, d'une industrie de véhicules par la modernisation du complexe Pelles et Grues de l'ENMTP (Entreprise nationale de matériels de travaux publics) et la relance de son centre de formation, en vue de dispenser des programmes de formation professionnelle hautement spécialisée pour des productions de la marque et du label de ce partenaire. Concernant les négociations menées avec le constructeur allemand d'automobiles Volkswagen, M. Benmeradi a indiqué que la partie algérienne "est dans l'attente de la réaction du constructeur allemand à la fiche technique contenant nos requêtes". Par ailleurs, le ministre a fait savoir que les négociations avec le constructeur français Renault pour l'implantation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie ont, "bien avancé". "Avec Renault nous avons bien avancé, ça ne veut pas dire que nous sommes arrivés à un accord, mais en tout cas on parle de modèles techniques, de commercialisation, de gamme et de la nature de l'investissement", a-t-il dit, précisant que des groupes de travail ont été mis en place et doivent se rencontrer dans les jours qui viennent à Alger "pour essayer de rapprocher les visions", a-t-il ajouté. "Nous avons encore énormément de questions à régler. Les négociations dans le cadre des partenariats industriels prennent des fois 6 à 8 mois pour aboutir à de premiers accords qui seront ensuite finalisés dans des mémorandums plus précis", a-t-il estimé.