Les orientations politiques, sociales et économiques de l'Algérie sont des plus claires. Tout un programme de mise en œuvre en la matière a été élaboré et doté de tous les moyens financiers, matériels et humains pour le mener vers le succès. Mais, quel programme pourrait aboutir sans une participation consciente des citoyens qui savent qu'il n'y a pas de solution en dehors de la mobilisation de toutes les forces disponibles et l'emprunt de tous les itinéraires fixés pour y parvenir ? Il faudrait que tous les citoyens retroussent les manches, comme le disait souvent le Président, mais il faudrait également que l'avancée du processus de développement se concrétise dans le contexte de l'instauration d'un climat de grande civilité, principalement où l'insécurité générée par le terrorisme a pratiquement disparu, ce qui a fait disparaître tous les périls qui menaçaient l'organisation de la vie publique, la construction de l'ordre économique, et même la préservation de la sécurité nationale. L'esprit de civilité à instaurer et auquel appelle le président de la République tire son essence même du constat que tout est fait pour que soient dans le court terme satisfaites les aspirations populaires à l'emploi et au logement, ce qui ne peut être réalisé sans la participation consciente des citoyens. Le ministre de l'Intérieur avait même annoncé que la future loi portant sur le code communal allait favoriser la participation de la société civile aux délibérations des élus. Toutes les questions se règlent par le dialogue qui est la valeur cardinale du sentiment national, qui transforme l'individu en citoyen et en acteur de sa destinée. Le vote lui-même est un élément constitutif Du dialogue et du choix de la solution pour laquelle opte chaque citoyen, en n'oubliant pas qu'aussi bien les élus que les électeurs sont liés les uns par leur engagement à prendre en charge et à défendre les préférences populaires, les autres à choisir ceux à qui ils vont confier la légitimité nécessaire à l'exercice du pouvoir législatif pour intégrer dans les lois les préoccupations du peuple. Le vote est l'action fondamentale légitimatrice de l'édifice institutionnel.