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La quatrième Conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés s'ouvre aujourd'hui à Istanbul Premier grand Sommet sur le développement de la décennie
La quatrième Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés Conférence MA IV, s'ouvre aujourd'hui à Istanbul en présence du SG de l'ONU et du gouvernement de la Turquie, rassemblant plus de 20 chefs d'Etats, des partenaires, des représentants du secteur privé, ainsi que de hauts responsables d'organisations internationales. L'objectif des négociations des 48 inscrits sur la liste de la catégorie des " pays les moins avances " (PMA), dont 33 se trouvent en Afrique, 14 en Asie et un Haïti dans l'hémisphère des Amériques, est d'obtenir du reste de la communauté internationale de nouvelles mesures leur permettant de construire et de développer les infrastructures dont les PMA ont besoin, dans le but de parvenir à une autosuffisance économique, faire reculer la pauvreté et créer des emplois décents. Pour y arriver, les PMA devront réaliser des progrès en matière de réformes économiques, de gouvernance et de mobilisation de ressources au niveau national, résument les négociations préalables à la préparation de cette conférence et élaborant un nouveau un nouveau programme d'action en faveur des pays les plus pauvres. Les PMA, qui sont les pays les plus vulnérables de la planète sur le plan économique souhaitent également que les grandes économies mondiales ouvrent leurs marchés à leurs exportations. Ils attendent aussi des pays développés qu'ils continuent à augmenter le volume de leur aide au développement des infrastructures tout en mobilisant de nouveaux investissements. Les pays les moins avancés souhaitent d'autre part voir les principales économies mondiales offrir des incitations à leurs entreprises pour les encourager à investir dans les PMA. Quarante-huit chefs d'Etat et de gouvernement prennent part aux travaux de cette quatrième Conférence des Nations unies sur les PMA. Vingt- quatre chefs de secrétariat et d'agences des Nations sont également présents. Grâce à des taux de croissance qui sont supérieurs à ceux atteints par les pays émergents au cours de la décennie écoulée, à la possession d'une part substantielle des ressources naturelles stratégiques mondiales (pétrole, métaux, minéraux et terres cultivables), ainsi qu'à une jeune main-d'œuvre et à un pouvoir d'achat croissant, les PMA éveillent les intérêts du secteur privé. Une foire commerciale sera d'ailleurs organisée à Istanbul à l'occasion de la tenue de cette Conférence PMA IV, ainsi qu'un forum du secteur privé, et un sommet des chefs d'entreprise sur les opportunités que présentent les PMA pour le monde des affaires. Un rapport publié fin mars par le Groupe d'experts des PMA nommés par le SG de l'ONU met le doigt sur la marginalisation persistante de ces pays au sein de l'économie mondiale. Présidé par Alpha oumar Konaré, ancien président du Mali, et James Wolfensohn, ancien président de la Banque mondiale, le Groupe d'experts lance un avertissement contre les dangers graves qui pèsent sur la sécurité mondiale du fait des structures du monde à deux vitesses dans lequel vit l'humanité ainsi que de la perpétuation et de l'élargissement du fossé qui existe entre les pays développés et les économies émergentes, d'un côté, et les pays les plus pauvres, de l'autre. Les PMA souffrent de la pauvreté extrême, qui touche 50 % de la population, et leurs populations sont victimes des effets de maladies mortelles et de ceux des changements climatiques. Ces pays restent en outre très vulnérables aux chocs politiques ou économiques externes. La hausse des prix des produits alimentaires pose également de grandes difficultés aux PMA, car la plupart de ces pays importent les denrées alimentaires dont ils ont besoin, et un tiers de leur population souffre d'une malnutrition chronique. Mais cette hausse des cours des produits agricoles pourrait représenter une opportunité pour les PMA s'ils disposaient des infrastructures modernes qui pour le moment leur font défaut, dans la mesure où leurs agriculteurs pourraient bénéficier de prix devenus plus stables et se lancer dans une activité de production rénovatrice après être sortis du type d'agriculture qu'ils ont pratiquée jusqu'ici, et qui s'est à ce jour caractérisée par sa faible productivité.