M. Hocine Bellout, président du comité national des marins pêcheurs et poissonniers, a suggéré, samedi dernier à Oran, la réouverture des entreprises de construction et de réparation d'embarcations de pêche (ex-Ecorep) pour assurer l'approvisionnement de la flottille en pièces détachées. A l'exception de l'unité Ecorep de Bou Haroun, qui continue d'assurer un "minimum" d'approvisionnement en pièces détachées, "tout a été déboulonné", a indiqué M. Bellout, lors d'une rencontre régionale de sensibilisation sur le développement du secteur de la pêche, organisée par le bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Il a relevé que pour acquérir une simple pièce, "il faut recourir à l'importation". La réalisation de stations de traitement et d'épuration (STEP) au niveau de certains ports de pêche, notamment de celui d'Annaba "où la boue rouge a pollué une bonne partie du littoral", a été également proposée par M. Hocine Bellout. Les représentants d'associations et sections locales de ce comité national de cinq wilayas côtières de l'ouest du pays, à savoir Oran, Ain Témouchent, Tlemcen, Mostaganem et Chlef ont soulevé les conditions difficiles dans lesquelles exercent les gens de la mer, en affichant leur disponibilité à agir pour le respect des droits et obligations pour préserver la ressource. Ils ont déploré notamment le non-respect du repos biologique, l'utilisation des filets dérivants (raclage des fonds marins), la pêche en zones interdites et l'extraction de sables au niveau des côtes. Selon M. Abed Mouad, coordinateur du bureau de wilaya de l'UGCAA, ces recommandations serviront d'appui de développement et de structuration du secteur de la pêche en prévision du congrès de l'UGCAA.