Christine Lagarde, la ministre de l'économie Française, pour remplacer Dominique Strauss-Kahn au FMI ? L'hypothèse se propage, Dsk risque d'être remplacé par M. Lagarde. La ministre de l'Economie française est en train de devenir le candidat européen qui ressort du consensus et le favori. Un diplomate européen très au fait des discussions indiquait de son côté, avant-hier, que la ministre est "certainement une candidate crédible" pour remplacer DSK comme directeur général, mais "on attend de voir si Sarkozy la présente". Christine Lagarde ne manque jamais de dire son attrait pour les Etats-Unis où elle a longtemps travaillé comme avocate au cabinet Baker & McKenzie. La fiche biographique disponsible sur le site de Bercy vante d'ailleurs la performance de la ministre quand elle dirigeait le cabinet en 2004-05: "Sous sa direction, BAKER & McKENZIE a augmenté son chiffre d'affaires de 50% pour clôturer l'exercice 2004 à 1,228 milliard de dollars. Là-bas, elle est très appréciée par les milieux financiers". Devant ces rumeurs de plus en plus insistantes, la principale intéressée, qui est actuellement à Bruxelles, pour la réunion des ministres des Finances européens, n'a pas voulu faire de commentaires, jugeant le débat prématuré. ET BERLIN DANS TOUT çA? Certains éléments pourraient néanmoins jouer en la défaveur de Christine Lagarde. Selon une autre source proche du dossier, l'hypothèse de sa candidature pour la direction du FMI a d'ailleurs été testée récemment à Washington, alors que le scénario d'une entrée en campagne de Dominique Strauss-Kahn pour l'élection présidentielle française de 2012, et donc son départ du FMI d'ici juillet, semblait de plus en plus probable. La Française bénéficierait même du soutien de Berlin, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung en citant une source proche du gouvernement, ce qui n'empêche pas la presse allemande de citer une série d'autres prétendants potentiels. Tout d'abord, le fait qu'elle soit visée par une enquête dans le dossier de l'arbitrage controversé rendu en faveur de Bernard Tapie. Ensuite le fait que sur les onze Européens qui ont dirigé le FMI depuis 1946, quatre étaient Français. Autre frein à sa candidature, un tir de barrage des pays émergents. A l'image de l'Afrique du Sud qui a souhaité mercredi que le prochain chef du FMI vienne d'un pays en développement pour mieux refléter les changements dans le monde. Un diplomate européen a estimé avant-hier que la ministre des finances française est " certainement une candidate crédible " pour remplacer DSK au poste de directeur général, " mais on attend de voir si le président Français, Nicolas Sarkozy, la présente. La candidate doit savoir faire preuve de diplomatie, en se montrant déterminé à promouvoir les objectifs du FMI en encourageant le consensus sur les grandes questions de politiques générale. VERDICT ACTUEL Le conseil d'administration du FMI chercherait actuellement à contacter son directeur général emprisonné, pour connaître ses intentions concernant ses fonctions. D'après une source, une démission serait idéale, mais ce sentiment ne serait pas partagé par les 24 membres du conseil.