Une journée parlementaire autour du processus d'accession de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a eu lieu hier, à l'APN, où le Directeur général adjoint de cette organisation, M. Alejandro Jara, a déclaré, entre autres, que " l'Algérie devrait redoubler d'efforts et mener dès que possible à leur terme les pourparlers pour son accession " .Avant de préciser qu'elle ne devrait pas rester en marge du système multilatéral mondial mais plutôt assumer son rôle à la table des négociations de l'organisation. De son côté, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, a souligné que "l'adhésion de l'Algérie à l'OMC apportera un changement profond aux activités économiques et commerciales, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays". De plus, il a estimé que la chambre basse du Parlement sera l'instance la plus concernée par cette accession qui "impliquera inéluctablement l'élaboration de nouveaux textes juridiques importants et l'adaptation des lois existantes". Lors de cette journée parlementaire qui s'est déroulée en présence du président de l'APN, Abdelaziz Ziari, de ministres, des premiers responsables de la Banque d'Algérie et du Cnes ainsi que des parlementaires, M. Jari a tenu à souligner, d'autre part qu'une telle démarche de la part de l'Algérie"profitera à l'ensemble des membres de l'OMC, mais surtout à l'Algérie" avant de relever que tout retard additionnel dans l'accession "exposerait l'Algérie, vu l'accroissement du nombre des membres de l'OMC, à des négociations plus complexes". Et justement, M. Jara n'a pas omis de saisir l'occasion pour inviter les parlementaires à jouer un rôle actif dans l'alignement de la réglementation algérienne sur les règles de l'OMC car "le rythme général de l'accession de l'Algérie sera inévitablement lié aux progrès réalisés au plan législatif". M. Jara a reconnu que "l'OMC traverse une période très difficile" dans un contexte marqué par un retard conséquent dans l'application du fameux Cycle de Doha, qui vise l'amélioration des échanges commerciaux internationaux. Concernant des éventuels gains de l'Algérie une fois membre de l'OMC, son représentant a, naturellement, assuré que "l'application de règles internationales transparentes et prévisibles est la meilleure garantie d'un accès aux marchés mondiaux dans des conditions équitables". Il est utile de remarquer que concernant le fonctionnement de l'activité commerciale, le recours aux restrictions quantitatives à l'importation, le régime des licences et les politiques de fixation des prix, sont, entre autres, des domaines qui méritent un arrangement législatif qui réponde aux exigences de l'OMC. A rappeler que l'organisation, qui a été créée en 1995, en remplacement du GATT, compte actuellement 153 membres qui représentent 90% des échanges mondiaux. L'Algérie a présenté sa demande d'accession en 1987, avant de s'engager dans les négociations multilatérales et bilatérales en 2002. Depuis, elle a répondu à plus de 1.600 questions et participé à 10 rounds de négociations, dont le dernier remonte à janvier 2008. Evoquant le parcours des négociations menées depuis 1998 par l'Algérie pour aboutir à cette adhésion, M. Ziari a estimé que "des progrès ont été enregistrés depuis 2005", rappelant que "5 accords bilatéraux ont été signés à ce jour, alors que l'Algérie poursuit ses négociations avec une douzaine d'autres pays". L'aboutissement des négociations entre l'Algérie et l'OMC est donc tributaire de la conclusion de ces accords, a-t-il noté. Saïd Ben