Hier, fut une journée sanglante, l'armée syrienne, dotée de plusieurs dizaines de chars, s'est infiltrée dans le secteur de Jisr al-Choughour au nord du pays. L'armée est entrée dans cette périphérie où des milliers d'habitants syriens s'y sont rendus pour fuir l'atrocité dans leur pays. Des témoins ont rapporté que les militaires d'Assad ont mis le feu aux champs autour de la ville et ont bombardé la région, selon le journal l'humanité. Par conséquent, la Turquie, où des nouveaux réfugiés sont quotidiennement contraints de fuir, a accusé le régime syrien "d'atrocité", selon le quotidien la dépêche. "J'ai parlé à M. Assad (le président syrien Bachar al-Assad) il y a quatre ou cinq jours... Mais les Syriens sous-estiment la situation... Et malheureusement, ils ne se comportent pas humainement", a déclaré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une interview télévisée avant-hier soir, prévenant par ailleurs que la Turquie ne peut pas défendre la Syrie. Un réfugié ayant gagné la Turquie a déclaré "Djisr al Choghour est quasiment déserté. Les habitants n'allaient pas attendre sagement d'être égorgés comme des moutons". "Des manifestations se poursuivent dans les villages. Les femmes et les enfants brandissent des fleurs et crient 'le peuple veut la chute du régime'", a-t-il ajouté. D'après le quotidien l'express, les autorités turques estiment que plus 2.400 de Syriens ont franchi la frontière cette semaine, ces derniers sont accueillis dans des camps, à Yayladagi. "La Syrie est une source de préoccupation pour nous", a déclaré le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, "nous laisserons toujours notre porte ouverte à nos frères et à nos sœurs de Syrie", a-t-il ajouté.