L'euro se repliait fortement face au dollar, après les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed). La monnaie unique restant par ailleurs sous la pression de la crise grecque. La monnaie unique européenne valait 1,4254 dollar contre 1,4349, la semaine dernière. L'euro cédait également du terrain face à la devise japonaise à 114,88 yens. Le dollar progressait face au yen à 80,59 yens. La Fed a révisé en baisse ses prévisions de croissance sur l'économie américaine, tablant pour le quatrième trimestre 2011 sur une fourchette évaluée entre 2,7 et 2,9% alors qu'en avril la banque centrale américaine anticipait une croissance comprise entre 3,1% et 3,3%. "Le marché espérait que la Fed, étant donné le récent ralentissement de la croissance, donnerait des indications sur une éventuelle troisième vague de soutien à l'économie. Son inaction semble avoir tiré les cours du dollar vers le haut", expliquait un analyste chez CMC markets. Par ailleurs, les cambistes faisaient toujours preuve de prudence sur l'évolution de la dette grecque. Autre facteur de nature à attiser la nervosité des opérateurs: l'indice PMI des directeurs d'achat dans la zone euro est tombé en juin à son plus bas depuis vingt mois à 53,6 points, confirmant un ralentissement de l'activité économique européenne. La devise helvétique repartait à la hausse face à la monnaie unique européenne à 1,1984 franc suisse pour un euro, mais cédait du terrain face au billet vert à 0,8408 franc suisse pour un dollar. La livre britannique repartait aussi à la hausse face à l'euro à 89,15 pence. Elle se repliait en revanche face au billet vert, à 1,5989 dollar, peu après avoir atteint son plus bas niveau depuis début avril à 1,5983. La Banque d'Angleterre (BoE) a ouvert la porte à de nouvelles mesures de soutien à une économie britannique anémiée. "L'accumulation d'indicateurs économiques décevants et les craintes de plus en plus vives sur la dette souveraine de la Grèce pèsent lourdement sur les marchés", observait un analyste. Le nouveau ministre des Finances grec, Evangélos Vénizélos, discutait avec des représentants de la "troïka", réunissant Fonds monétaire international (FMI), Banque centrale européenne (BCE) et Union Européenne, pour apporter les dernières retouches à un nouveau programme d'austérité. Le Parlement grec devra ensuite l'adopter avant qu'Athènes puisse bénéficier d'une nouvelle aide internationale qui pourrait avoisiner les 80 milliards d'euros. Les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, pour tenter de rassurer les marchés, inquiets de la perspective d'une contagion de la crise grecque aux autres pays fragiles de la zone euro et d'une déstabilisation du système financier européen. Autre facteur de nature à attiser la nervosité des opérateurs: l'indice PMI des directeurs d'achat dans la zone euro est tombé en juin à son plus bas depuis vingt mois, confirmant un ralentissement de l'activité économique européenne. Dans ce contexte, l'euro a connu un nouveau plus bas historique face au franc suisse, qui profitait de son statut de valeur refuge. Les cours du franc suisse ont également été portés par la publication jeudi matin d'un excédent mensuel record de la balance commerciale suisse pour le mois de mai. La devise helvétique grimpait face à la monnaie unique européenne à 1,1876 franc suisse pour un euro, après avoir atteint un niveau record à 1,1845 franc. La monnaie helvétique progressait également face au billet vert à 0,8378 franc suisse pour un dollar. La livre britannique montait aussi face à l'euro à 88,66 pence. Elle se repliait en revanche face au billet vert, à 1,5974 dollar, peu après avoir atteint son plus bas niveau depuis janvier, à 1,5938 dollar.