C'est par une parade de haute facture dans les artères de la ville jusqu'à la Maison de la culture que le lancement a été donné dans l'après-midi. L'Ensemble culturel Kiswend Sida et des membres de la section Arterial Network du Burkina y prennent part. Le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a entamé sa 6 éme édition, dans la soirée du mardi 6 juillet pour prendre fin demain à Tizi-Ouzou. Voilà maintenant la sixième année consécutive que cet évènement culturel d'envergure internationale se tient dans cette région, et se veut un espace de promotion et de préservation de la danse traditionnelle. Pour ce rendez-vous de 2011, la mobilisation a été encore grande : 17 ensembles artistiques venus d'Afrique , du Moyen-Orient, tels la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, la Jordanie, le Liban, le Tchad, le Mali, le Niger, Madagascar, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Burkina Faso et le Sénégal ; 11 troupes d'Algérie , dont trois de Tizi-Ouzou, et deux troupes de la diaspora algérienne (la troupe El Djazaïria d'Espagne, et le Ballet berbère de Waterloo de la France). Avec cette manifestation, la capitale de la Kabylie Tizi-Ouzou s'est mise à l'heure culturelle africaine avec ce cachet particulier mis en épigraphe par les troupes africaines.La cérémonie d'ouverture a été riche en couleurs. Dès 14h, toutes les troupes ont été réunies du côté du stade mythique de la JSK, lequel juxtapose avec le campus de Hasnaoua d'où elles ont entamé une parade à couper le souffle. L'énorme défilé des différentes troupes a été lancé dans un climat de fête et de joie. Les délégations des différents pays et villes d'Algérie ont traversé les artères de Tizi-Ouzou qui a renoué, à l'occasion, avec l'ambiance des grands jours. Les habitants et les festivaliers, ont manifesté leur attachement à l'évènement par des applaudissements qui réchauffait les cœurs. La cité de Tizi-Ouzou a vibré pendant trois heures, de longs et joyeux moments sous les airs du tam-tam, du "ngoni", du "karkabu", des castagnettes et autres instruments de percussion propres aux Africains. Les danses acrobatiques de certaines troupes et le baroud assourdissant ont rajouté du goût à ce spectacle d'ouverture qui promet une semaine d'émotions musicales intenses.La parade a fini à la grande salle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri pour l'austérité de la cérémonie d'ouverture avec les autorités locales, les représentants du ministre de la Culture et autres personnalités de la région. Le commissaire du festival, Ould Ali El Hadi, s'est réjoui de la participation énorme des pays invités. Pour lui, le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique de Tizi-Ouzou réunit en un seul endroit les " rythmes des meilleures troupes arabo-africaines et même méditerranéennes ". Tous les intervenants ont salué la tenue de cette manifestation qui fait de Tizi-Ouzou le creuset des cultures universelles et permis l'émergence d'ensembles artistiques de haut niveau dans la région. Une ouverture sur la communication interculturelle Pour El Hadi Ould Ali, ce festival, riche en couleurs, constitue désormais une halte inévitable pour tous les amateurs de danse : " Il a transcendé le caractère d'un simple rendez-vous folklorique pour se positionner comme un carrefour de création, de promotion et de renouvellement de la danse en l'abordant comme un patrimoine immatériel de l'humanité entière parce qu'il faut en convenir, il est un art naturellement fécond, profondément humain, transforme la différence et la variété en richesse et s'accommode des cultures et des divergences en les intégrant comme une sève et une âme indispensable à sa pérennité ". Le premier responsable du secteur de la culture dans la wilaya de Tizi -Ouzou a conclu en disant que la ville de Tizi-Ouzou se fait un honneur d'accueillir chaque année ce festival en devenant la capitale internationale de la danse folklorique, en rappelant que du 5 au 10 juillet, la ville de Tizi-Ouzou vibrera aux rythmes des meilleures danses arabo-africaines et même méditerranéennes : " Nos invités découvriront une wilaya accueillante et des gens chaleureux et une culture racée ". Le Festival culturel arabo-africain de danse folklorique a été institué le 13 juillet 2005 par la ministre de la Culture.De portée humaine et universelle, le festival vise à mettre en relation les peuples africains et arabes et à leur donner un espace d'échange et de dialogue interculturel. Le festival a pour vocation de renforcer le dialogue interculturel en Afrique et dans le monde arabe, de témoigner de la richesse culturelle des pays et la vulgariser au niveau régional et continental, susciter une dynamique d'échange international et faire de l'Algérie une destination culturelle de choix. Le festival a aussi l'ambition d'amener à la compréhension des autres et à la solidarité entre les peuples africains et arabes, développer et promouvoir l'art de la danse folklorique et faire un vecteur de paix et de compréhension entre les peuples et enfin constituer un cadre de réflexion sur la préservation du patrimoine populaire immatériel en Afrique et dans le monde arabe.