Nous sommes dans une phase d'apprentissage alors que les pays riches et développés ont pris tant d'avance qu'ils sont hors de portée de notre atteinte. Cela fait pratiquement beaucoup plus de deux siècles que les pays occidentaux ont été confrontés aux besoins de s'industrialiser. Feu Mouloud Kassem avait, un jour, expliqué la sortie de l'Algérie de l'échiquier maritime en tant que puissance en Méditerranée par le fait que la découverte de la machine à vapeur était introduite dans les bateaux occidentaux alors que les pays arabes étaient à rester au stade de la " voile ". Que va-t-il se passer bientôt après l'achèvement des processus de négociation de l'entrée de notre pays dans l'OMC ? On nous fait croire que les échanges commerciaux dans le cadre de cette organisation vont créer de la croissance génératrice du développement. Cela est vrai pour les pays industriels mais certainement pas pour nous. Nous aiment-ils tant ces pays riches qui ne cessent pas de nous recommander de procéder à des réformes économiques telles que celles qu'ils ont eux-mêmes adoptées et mises en œuvre ? Les niveaux de maîtrise des technologies ne sont pas intégrés avec leurs différences pour au moins en tenir compte dans les évaluations des rapports de force de façon à ce que les pays riches fassent plus de concessions aux pays en développement. Les pays occidentaux veulent aujourd'hui nous faire entrer dans une confrontation économique alors qu'eux seuls ont fait le choix des armes. Ces pays nous demandent d'agir comme si nous disposions de la même expérience, de la maîtrise des mêmes armes. Ces pays sont les créateurs des institutions financières internationales qu'ils ont toujours dirigées par les nominations des dirigeants de celles-ci. Ils nous font croire que nous pouvons tout négocier au sein des institutions, et de l'OMC alors que nous n'avons pas les mêmes armes, ou plutôt les mêmes capacités de décider. N'est-ce pas que la BM et le FMI, par exemple, sont toujours dirigés par les membres des pays de l'alliance ? De quelles chances disposons-nous de pouvoir réellement conduire le processus de mise à niveau de toute notre économie jusqu'à son terme en lui assignant une obligation de résultat? Quels résultats ? Faudrait-il demander aux économies avancées de ralentir pour qu'on puisse les atteindre ou nous rapprocher de leur niveau? Il en est de même de la vie politique et dans les conditions du pluralisme et du débat, certains des pays ayant abordé la vie parlementaire il y a de cela pratiquement cinq siècles.