Le chef de la banque centrale iranienne M Mahmoud Bahmani, a cité, hier, que l'Inde a achevé de payer à l'Iran les 5 milliards de dollars d'arriérés pétroliers qu'elle avait accumulés depuis le début de l'année en raison des sanctions bancaires frappant Téhéran. La totalité des 5 milliards de dollars d'arriérés pétroliers de l'Inde a été remboursée à l'Iran, a déclaré Mahmoud Bahmani en précisant que New Delhi ne devait plus à Téhéran que le montant des dernières livraisons, qu'il n'a pas chiffré. Ce remboursement a été effectué en devises, en dépit du souhait de l'Inde de payer ses dettes sous forme de troc avec des marchandises, a souligné M. Bahmani. L'Iran n'a jusqu'à présent jamais eu recours au troc pour vendre son pétrole, a-t-il insisté. L'Inde s'est débattue pendant six mois dans d'inextricables difficultés pour payer à Téhéran son pétrole en devises, les canaux bancaires asiatiques, moyen-orientaux ou européens qu'elle utilisait s'étant fermés l'un après l'autre en raison des sanctions économiques américaines frappant l'Iran pour son programme nucléaire controversé. L'Iran, qui fournit quotidiennement à l'Inde 400.000 barils de pétrole, soit 12% de ses besoins, avait menacé fin juillet de cesser ses livraisons si une solution n'était pas trouvée. L'Inde, qui importe pour environ un milliard de dollars de brut iranien par mois, est le deuxième client de l'Iran après la Chine. Le ministre indien du Pétrole S. Jaipal Reddy avait indiqué début août que son pays était finalement parvenu à trouver un circuit bancaire via la Turquie pour payer son brut. M. Bahmani a affirmé le 15 août que l'Iran n'avait aucun problème pour recevoir l'argent du pétrole vendu à ses autres gros clients, notamment la Chine et la Corée du Sud, démentant des informations de presse sur l'existence d'arriérés considérables dus par ces deux pays à Téhéran. Il a aussi déclaré qu'en cas de nécessité l'Iran pourrait se faire payer en or son pétrole pour contourner les sanctions bancaires imposées par les Etats-Unis.