Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme n'est pas allé de main morte pour dénoncer les rapports de certaines ONG internationales qui critiquent l'Algérie en matière des droits de l'Homme. Fraouk Ksentini s'est montré catégorique quant à l'existence d'une volonté de certains pays de "nuire à l'image de l'Algérie qui est un pays propre". Le président de la CNCPPDH, invité de la chaîne III de la Radio nationale, a souligné que des ONG internationales mènent une campagne de dénigrement contre l'Algérie qui va "répliquer par des rencontres pour permettre de voir réellement la situation des droits de l'Homme dans notre pays". Une situation qui reste à "améliorer et beaucoup reste à faire dans des domaines comme la santé, l'éducation et surtout la justice, même si des pas ont été franchis". Ksentini a affirmé également être " outré par le rapport américain sur le trafic d'organes et d'être humains, des accusations qui sont infondées ". Il est également question du CNT libyen qui a accusé l'Algérie de soutenir le colonel Kadhafi, lesquelles sont "dénuées de tout fondement". A propos de la réception par l'Algérie de la famille de l'ex leader libyen, Ksentini a précisé qu'il s'agit d'un geste humanitaire et reprend la déclaration du Premier ministre, Ahmed Ouyahia qui s'est interrogé sur le déchaînement médiatique qui a suivi cet affaire alors que des pays comme l'Arabie Saoudite et la Grande-Bretagne ont accueilli respectivement la famille Ben Ali et la famille Bachar El Assad sans que personne n'en parle. "Il n'y a aucune difficulté à accueillir la famille Kadhafi mais s'il y a des mandats d'arrêt contre les membres de la famille le juge algérien statuera et l'Algérie se conformera aux conventions qu'elle a signées". Interrogé sur les réformes engagées, dont l'aboutissement commence à voir le jour après la tenue du Conseil des ministres, le président de la CNCPPDH a déclaré que ces réformes "vont faire bouger les choses et c'est dans la bonne direction, je suis satisfait et optimiste". L'ouverture de l'audiovisuel "renforce la démocratie où toutes les sensibilités auront ainsi la possibilité de s'exprimer, alors que la concurrence améliorera la qualité des programmes". Pour ce qui est du volet de la justice, Farouk Ksentini, a affirmé que le domaine est très difficile et il faut améliorer la qualité de la justice et cela demande du temps. Le président de la CNCPPDH regrette, par ailleurs, que les conclusions de la commission Issad, dont il en faisait partie, ne soient pas prises en considération pour l'élaboration de la réforme de la justice et demande justement de se référer au rapport de la commission.