Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, a appelé, hier, les organisations internationales non-gouvernementales (ONG) à présenter leurs excuses "officielles" à l'Algérie pour le "préjudice" qu'elles lui ont causé durant les années 1990. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, à l'occasion du 58e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, M. Ksentini a estimé que ces ONG se sont trompées dans leur "appréciation sur ce qui se passait en Algérie lors de la décennie noire". Vu que ces organisations croyaient que les terroristes étaient des démocrates en lutte", elle se sont rendues compte un peu trop tard, qu'il s'agissait en fait de terroristes qui ont pris des armes contre le peuple et l'Etat. Concernant les droits de l'homme M. Ksentini estime que l'Algérie est un pays émergeant dans ce domaine, car leur situation n'est jamais définitive. En parlant d'état d'urgence, le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'homme réfute la thèse qui consiste à dire que le maintien de l'état d'urgence entraverait l'exercice des libertés. Dans le même contexte, l'invité de la Chaîne III a rappelé les attributions des walis, garanties par l'état d'urgence, qui leur confère le droit de procéder à l'arrestation ou à l'internement des individus par de simples soupçons. Depuis 1992, aucun wali n'a eu à recourir à l'application de ce genre de procédures. Dans le cadre des ex-internés du Sud le président de la CNCPPDH a estimé que ces personnes ont subi "des préjudices", et qu'il est légitime de les indemniser. "Une requête dans ce sens a été transmise au président de la République par M. Ksentini. S'exprimant sur le cas des enfants, nés dans les maquis, M. Ksentini a révélé que son instance avait recensé 200 enfants, issus de mariages contractés entre terroristes, qui ont été tous validés par la justice", a-t-il affirmé. Sur ce sujet, M. Ksentini a rappelé que la Charte pour la paix et la réconciliation nationale renferme une disposition conférant, au président de la République, la latitude de prendre des décisions quant aux cas non prévus par cette loi. M Ksentini a souligné, notamment que le président prendrait certainement, des décisions en faveur de cette catégorie.