Les cours du pétrole étaient en hausse, hier matin, en Asie, après l'action concertée la veille des grandes banques centrales mondiales pour venir en aide à la zone euro et son secteur bancaire. Dans les premiers échanges électroniques, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre gagnait 5 cents à 89,45 USD et le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en octobre 14 cents à 112,44 USD. Les principales banques centrales mondiales ont volé, avant-hier, au secours de la zone euro et de son secteur bancaire. Elles vont mettre à disposition des banques des liquidités en dollars dans le cadre d'opérations sur trois mois, afin de couvrir les besoins au-delà de la fin d'année. Cet approvisionnement est essentiel pour que les banques européennes puissent continuer à effectuer des prêts aux entreprises et aux ménages. "Ces liquidités vont sans doute empêcher la récession de frapper la zone euro, ce qui soutient les prix du brut", a déclaré Victoir Shum, analyste chez Purvin and Gertz à Singapour. Mais la hausse des prix du pétrole devrait rester limitée en raison des indicateurs économiques décevants provenant des Etats-Unis, premier consommateur au monde de pétrole, a-t-il ajouté. Les indicateurs publiés, avant-hier, aux Etats-Unis semblent exclure un retour de l'économie américaine à la récession mais alimentent les doutes sur sa capacité à atteindre les objectifs du gouvernement. Les nouvelles inscriptions au chômage ont ainsi progressé de 3% pendant la première semaine complète de septembre, alors que les embauches sont apparues au point mort en août. La veille, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a terminé à 89,40 dollars, en hausse de 49 cents par rapport à la veille. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 115,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 2,94 dollars. NEW YORK TOUJOURS EN HAUSSE Les prix du pétrole ont terminé en hausse, avant-hier, à New York, gagnés par l'euphorie des marchés alors que les investisseurs exprimaient leur soulagement après la décision de cinq grandes banques centrales de renforcer l'approvisionnement en dollars du secteur bancaire. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en octobre a terminé à 89,40 dollars, en augmentation de 49 cents par rapport à la veille. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 115,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 2,94 dollars par rapport à la clôture de la veille. Les gens avaient peur que la crise de la dette souveraine en Europe n'ait un impact négatif sur la demande. Nous sommes optimistes maintenant quant à une résorption de la dette, a résumé Andy Lipow, analyste chez Lipow Oil Associates basé à Houston (Texas, sud des Etats-Unis). Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont déclarés convaincus mercredi soir que l'avenir de la Grèce se trouvait dans la zone euro après s'être entretenus avec le Premier ministre Georges Papandreou. Ce dernier leur avait répété la détermination absolue du pays à respecter ses engagements d'austérité. Avec le soutien affiché par la France et l'Allemagne, on comprend qu'un défaut de la Grèce est improbable, au moins d'ici la fin de l'année, et cela a une incidence positive sur les cours du pétrole malgré de mauvaises statistiques américaines, a noté Phil Flynn, analyste chez PFG Best Research. Déjà particulièrement satisfaites de la teneur de la conférence gréco-franco-allemande, les Bourses ont été propulsées par la décision de la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars. La réaction des investisseurs a été euphorique: Londres a terminé à +2,11%, Francfort à 3,15%, Paris à 3,27% et Milan à 3,56%. Dans la foulée, l'euro a fortement rebondi face au dollar, grimpant même brièvement au-dessus de 1,39 dollar pour la première fois de la semaine. Cet affaiblissement du dollar est venu apporter un solide soutien aux prix du baril, en rendant plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, a souligné Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden. Des indicateurs économiques sont toutefois venus rappeler les craintes pour la santé de l'économie américaine. La production industrielle a ralenti nettement sa hausse en août, l'activité manufacturière de la région de New York est en baisse en septembre pour le quatrième mois d'affilée, et les inscriptions au chômage ont progressé. Ce ne sont pas des bonnes nouvelles. Cela envoie un message mitigé, a estimé M. Lipow. Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie a annoncé la fin de son intervention sur le marché du pétrole, perturbé par la guerre en Libye, via la mobilisation des stocks stratégiques de ses 28 pays membres décidée le 23 juin.