Les cours du pétrole étaient sans direction, hier, dans les échanges électroniques en Asie, dans un marché tiraillé entre les inquiétudes liées à la crise grecque et le rebond des Bourses américaines, selon les analystes. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet gagnait 21 cents à 93,47 dollars. Celui du Brent de la Mer du Nord pour livraison en août perdait 8 cents à 111,61 USD. Le rebond de la veille à Wall Street soutenait les prix du pétrole mais "ces gains sont limités en raison des incertitudes sur une possible résolution de la crise grecque", ont indiqué les analystes de Phillip Futures dans une note. A la Bourse de New York, le Dow Jones a gagné 0,63% et le Nasdaq 0,50%. Avant-hier, la zone euro a donné deux semaines à la Grèce pour adopter un nouveau plan d'austérité très impopulaire, si elle veut obtenir l'argent frais dont elle a besoin pour éviter une faillite qui provoquerait une onde de choc mondiale. Les ministres des Finances de la zone euro se retrouveront le 3 juillet pour finaliser l'aide à la Grèce, a annoncé, lundi dernier, leur chef de file, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, espérant que d'ici là le Parlement grec aura entériné un nouveau train de mesures d'économies et de privatisations. Confronté à une fronde au sein de son propre parti et au refus persistant de l'opposition d'accepter l'union nationale, le Premier ministre socialiste, Georges Papandréou, se soumettra, dès hier, à un vote de confiance afin de verrouiller sa fragile majorité, un vote que suivront attentivement les marchés. Avant-hier, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" a fini sur un recul de 1,52 dollar pour livraison en juillet et a terminé à 93,26 dollars, en hausse de 25 cents par rapport à vendredi. A Londres en revanche, le baril de Brent de la mer du Nord était coté à 111,69 dollars.