L'ambassadeur des Etats-Unis à Damas, Robert Ford, a été chahuté, avant-hier, par des manifestants pro-régime qui ont tenté de le prendre à partie à son arrivée au bureau d'un opposant, selon ce dernier. L'opposant, Hassan Abdelazim, a affirmé que près de cent manifestants ont tenté de prendre d'assaut son bureau à Damas au moment où M. Ford y arrivait. Ils ont manifesté dans la rue et à l'entrée de l'immeuble. Ils ont tenté de casser la porte de mon bureau mais ils n'ont pas réussi, a-t-il ajouté. Dès que l'ambassadeur est entré dans le bureau vers 11 heures (08H00 GMT), nous avons entendu un bruit dehors et des slogans hostiles scandés. Les manifestants ont essayé de prendre le bureau d'assaut, a encore dit M. Abdelazim. M. Ford se trouvait encore dans le bureau de M. Abdelazim plus de deux heures plus tard en attendant l'arrivée des forces de l'ordre pour sortir sous leur protection, a ajouté M Abdelazim. A Washington, le département d'Etat a évoqué une tentative d'agression de l'ambassadeur et de ses collaborateurs par une foule violente, qui a gravement endommagé les véhicules au passage. Selon Mark Toner, un porte-parole, des officiers de sécurité syriens ont fini par aider à sécuriser le retour de l'ambassadeur et de ses collaborateurs à l'ambassade, où les diplomates se trouvent à présent en sécurité. Les Etats-Unis condamnent fermement l'attaque contre leur ambassadeur Les Etats-Unis ont condamné l'attaque injustifiée et injustifiable contre l'ambassadeur des Etats-Unis en Syrie, Robert Ford, et appelé le Sénat à confirmer sa nomination pour lui permettre de poursuivre sa mission courageuse. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a exigé du pouvoir syrien des mesures pour protéger les diplomates américains, invoquant la convention de Vienne sur la protection des diplomates. Jour après jour, l'ambassadeur Ford prend des risques personnels très importants pour soutenir les aspirations légitimes du peuple syrien, a affirmé le porte-parole de la présidence américaine, Jay Carney, après que le diplomate eut été, selon un opposant, houspillé par des manifestants pro-régime à Damas. Selon Mme Clinton, l'incident relève d'une campagne d'intimidation qui vise également des diplomates d'autres pays et d'autres observateurs. Le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, avait clairement désigné un peu plus tôt le rôle du gouvernement syrien dans cette campagne. De son côté, M. Carney a saisi cette occasion pour presser le Sénat de montrer son soutien à l'ambassadeur Ford en le confirmant (à son poste) pour lui permettre de poursuivre sa mission courageuse. M. Ford avait été nommé par décret par le Barack Obama en décembre dernier. Le président avait profité des vacances du Congrès pour contourner l'obstruction sans précédent de ses adversaires républicains, dotés d'une minorité de blocage à la chambre haute du Congrès.