Les combattants des nouvelles autorités libyennes ont pris, hier, le contrôle du QG de la police du régime déchu dans le centre de Syrte, resserrant davantage l'étau autour des derniers fidèles de Mouammar Kadhafi. Des dizaines de combattants du Conseil national de transition (CNT) en liesse, klaxonnant et tirant en l'air, ont célébré la prise du QG, qui était désert. Situé au milieu de plusieurs bâtiments officiels, ce complexe domine la ville, juste au nord de la place centrale, toujours aux mains des pro-Kadhafi. Les combattants ont saccagé le QG de la police et déchiré les portraits de l'ancien dirigeant en fuite. Mais les tirs de joie ont cependant cessé brutalement quand un combattant s'est tué en se tirant accidentellement une balle dans la tête avec sa propre kalachnikov. La prise du QG est surtout symbolique, après d'autres bâtiments ou institutions du régime déchu pris ces derniers jours à Syrte, à 360 km à l'est de Tripoli. Les combats se poursuivaient, hier à la mi-journée au sud-ouest de la place centrale, où les tireurs embusqués pro-Kadhafi restaient maîtres de la situation. Une vingtaine de véhicules pro-CNT sont restés agglutinés derrière le QG de la police, une partie des combattants repartant à pied en direction de la zone des combats. Interrogé sur la prise totale de la ville, un des chefs des opérations du front est et de la brigade Libye libre, Nasser al-Mgasbi, a déclaré: C'est presque fait, il ne reste presque plus rien aux mains des hommes de Mouammar Kadhafi. Plus à l'ouest, les combattants venus de Misrata ont tiré quelques roquettes et obus de chars, sans lancer d'offensive dans l'immédiat.