L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a relevé, hier, de 15% sa prévision d'investissements dans le monde d'ici 2035 à 38 000 milliards de dollars, soit environ 27.700 milliards d'euros, car il est de plus en plus difficile et donc coûteux d'extraire l'énergie. Environ 45% de ces investissements devraient concerner l'électricité, 26% le pétrole, 25% le gaz naturel, 3% le charbon et 1% les biocarburants, selon les prévisions du bras de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en matière d'énergie. Le chiffre total, qui correspond à 1 500 milliards de dollars par an, est environ 15% supérieur à la précédente prévision de l'AIE, a expliqué l'économiste en chef de l'institution Fatih Birol lors d'une conférence de l'AIE à Paris rassemblant de nombreux ministres de l'Energie et patrons du secteur. C'est un chiffre énorme, parce que les coûts de production ont augmenté dans de nombreuses parties du monde, il est de plus en plus difficile d'extraire l'énergie. C'est pour cela que nos chiffres ont augmenté substantiellement, a déclaré M. Birol. Si nous ne trouvons pas cet argent, la production n'augmentera pas autant qu'elle doit le faire, avec le résultat que l'on verra des prix bien supérieurs à ce qu'ils sont aujourd'hui, a-t-il averti. Cette hausse des prix interviendrait dès les cinq prochaines années, selon l'économiste.