La production de biocarburants - carburants issus de la biomasse - bénéficiera d'un soutien public de 65 milliards de dollars à l'échelle mondiale d'ici 2035, a indiqué mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport consacré au bilan de 2010. "A l'échelle mondiale, le soutien public s'est élevé à 20 milliards de dollars en 2009, et il a été accordé en majeure partie aux Etats-Unis et dans l'Union européenne. Il devrait être porté à 45 milliards de dollars par an entre 2010 et 2020, et à 65 milliards de dollars par an entre 2021 et 2035", lit-on dans le rapport de l'agence. D'après l'Agence Internationale de l'Energie, les subventions pour les carburants fossiles devraient être abolies sur le moyen terme, afin de permettre aux énergies renouvelables de davantage se développer et d'améliorer la sécurité énergétique mondiale. L'abolition des subventions pour les carburants fossiles stimulerait l'économie mondiale, et bénéficierait à l'environnement et à la sécurité énergétique, d'après ce que l'Agence Internationale de l'Energie (AIE) a déclaré mardi dans un communiqué, en faisant référence à une promesse faite par les pays du G20. Les dirigeants mondiaux se sont effectivement engagés à Pittsburgh en 2009 à abandonner progressivement, sur le moyen terme, les subventions pour les carburants fossiles, qui encouragent la consommation de ces derniers. "Les biocarburants avancés, notamment ceux produits à partir de matières premières lignocellulosiques, sont censés entrer sur le marché vers 2020, surtout dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE)", stipule le document. Les Etats-Unis, le Brésil et l'Union européenne devraient demeurer les plus gros producteurs et consommateurs mondiaux de biocarburants en 2035, toujours d'après le rapport de l'AIE. L'AIE estime aussi qu'en 2035, les énergies renouvelables fourniront un tiers de l'électricité mondiale, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport de 2010 sur les perspectives énergétiques mondiales. Selon le document, près de 5.700 milliards de dollars seront investis d'ici là dans le développement de ces énergies, alors qu'elles ne constituaient en 2008 que 19% de la production d'électricité mondiale. Selon le pronostic de l'AIE, en 2035, l'énergie solaire ne fournira que 2% de l'électricité mondiale. L'utilisation des biocarburants sera multipliée par quatre, "couvrant 8% de la demande mondiale de carburant pour les moyens de transport contre 3% aujourd'hui", souligne l'AIE. Les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord disposent de potentialités énormes pour le développement de l'énergie solaire. Mais c'est la Chine - premier producteur mondial d'électricité éolienne et solaire - qui aura le plus grand besoin d'investissements dans les énergies renouvelables. Les experts estiment que leur développement ne manquera pas de faire croître les crédits d'Etat alloués aux énergies alternatives. En 2009, les subventions publiques affectées à cet effet ont atteint 37 milliards de dollars. D'ici 2035, elles s'élèveront à 205 milliards, soit à 0,17% du PIB mondial.