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L'Opep à l'épreuve des enjeux géopolitiques
Confrontée à des défis conjoncturels et structurels
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2008

L'Algérie abrite la réunion extraordinaire de l'Opep dans un contexte très particulier. S'agissant de son propre cas, les avis sont divergents quant aux conséquences de la crise financière sur l'économie algérienne. Les avis pessimistes mettent en avant la vulnérabilité de l'économie algérienne, entièrement soumise aux aléas des cours du baril de pétrole.
Les plus optimistes estiment que l'Algérie ne sera pas touchée par la crise, si tant est que le baril de brut oscille entre 45 et
60 dollars en 2009. Les réserves de changes, cumulées depuis que les prix se sont envolés, garantiront plus de quatre années de capacités d'importation. Au milieu de ces incertitudes, les décisions prises lors de ce sommet et l'application effective seront suivies de très près.
L'Opep mise à mal par la crise
Le prix du pétrole est fixé par le marché, selon la règle de l'offre et de la demande. L'Opep contrôle 40% de la production. Or, elle ne parvient pas à influer sur les cours et à faire remonter le prix du baril. Quelles en sont les raisons ? Il existe des raisons conjoncturelles et d'autres d'ordre structurel. Sur le plan conjoncturel, le ralentissement de l'économie mondiale implique une baisse de l'activité et donc une baisse de la demande. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande de pétrole, en forte baisse dans les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), pourrait baisser dans les autres économies, les
économies hors OCDE, comme la Chine, l'Inde et le Proche-Orient. Aux premiers signes de reprise de l'économie mondiale, la demande de pétrole devrait repartir à la hausse. Cette évolution est peu probable à court terme.
Mais les prévisions sont plutôt pessimistes. Selon Merrill Lynch & Co (banque d'affaires américaine), la récession actuelle risquerait, en 2009, de faire plonger le baril à 25 dollars et pourrait se produire, dès la même année, si la Chine est touchée par la récession. Aux Etats-Unis, la consommation de carburant a baissé de 6,2% par rapport à la même période de 2007, selon un rapport publié par le département de l'Energie. D'autres statistiques indiquent que la consommation moyenne aux Etats-Unis est passée de 20,5 millions de barils/jour en novembre 2007, à 19,3 mbj en 2008. La masse salariale a chuté en novembre 2008 à son niveau le plus bas depuis 2001.
«Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Europe et le Japon entrent tous en récession pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale», estime Chip Hodge, de MFC Global Investment Management (Boston), qui supervise un portefeuille de 5 milliards de dollars basé sur les titres de sociétés du secteur de l'énergie. La demande de brut devrait baisser de 1,7 mbj, courant 2009, estime l'Opep.
Les faiblesses structurelles de l'Opep
Les causes les plus compliquées sont structurelles. Le premier problème est une question de confiance et de crédibilité. Les menaces de l'Opep sont-elles réellement prises au sérieux ? Partant de l'expérience historique, les consommateurs savent que tous les membres de l'organisation n'appliquent pas effectivement lesdites mesures. Pis, face à la dégringolade des prix, ils sont tentés de tricher sur leurs quotas pour obtenir quelques gains supplémentaires. En tout cas, la décision de baisser la production de 1,5 million de barils a été respectée à 85%.
Deuxième problème important (Russie, Norvège et Mexique), les producteurs hors Opep. Parlons de la Russie. Suite à une demande de l'organisation de voir la Russie la rejoindre, une réponse négative est donnée pour deux raisons. La première est d'ordre technique. «Contrairement à l'Arabie saoudite, [la Russie] ne peut pas fermer tout bonnement le robinet, car les puits gèleront et il sera coûteux de les remettre en service.» La seconde est d'ordre économique et politique. Le groupe international TNK-BP estime que la Russie n'a aucun intérêt à intégrer l'organisation. Cette intégration serait même «illogique et inefficace du point de vue économique», car l'Opep «n'est pas en mesure d'influer efficacement sur les prix du pétrole». De plus, «à l'heure actuelle, le prix du pétrole résulte plutôt d'émotions que de la logique économique». Moscou n'a toutefois pas fermé la porte de la coopération avec l'organisation pétrolière. Ainsi lui a-t-elle remis un projet de mémorandum de coopération qui prévoit un échange d'informations. Auparavant, le président russe, Dmitri Medvedev, avait fait savoir qu'il souhaitait coordonner sa politique pétrolière avec les pays de l'Opep. La Russie plaide pour un prix du baril se situant entre 80 et 100 dollars. Le troisième problème ne dépend pas des producteurs, mais relève de la spéculation. Selon Citigroup, le nombre de contrats à terme sur le pétrole a augmenté de 460% au cours des quatre dernières années, alors que le marché physique n'a progressé que de 9%. A court de liquidités, en raison de la crise, les fonds spéculatifs ont commencé à vendre, ce qui a tiré le cours à la baisse.
L'enjeu géopolitique du gaz
Trois Etats détiennent 2/3 des réserves mondiales de gaz naturel : la Russie, l'Iran et le Qatar, avec respectivement 27, 15 et 14% du total. Viennent ensuite 16 autres sources avec des réserves comprises entre 1 et 5% du total (par ordre décroissant des réserves) : Arabie saoudite, EAU, Etats-Unis, Nigeria, Algérie, Venezuela, Irak, Kazakhstan, Turkménistan, Indonésie, Malaisie, Australie, Norvège, Chine, Ouzbékistan et Egypte. Le gaz est plus difficile à transporter que le pétrole. Deux moyens sont utilisés :
- par voie maritime : les méthaniers sont très coûteux et ne sont utilisés que par le Japon, la Corée du Nord, les Etats-Unis et
l'Espagne. La dimension commerciale domine ce moyen.
- par voie terrestre : les gazoducs qui ne peuvent traverser les océans. D'où l'importance de la Russie et à l'Iran face l'Europe et à l'Asie. La dimension géopolitique domine ce moyen.
La quasi-rupture d'approvisionnement en gaz russe de plusieurs pays d'Europe, survenue début janvier 2006, a démontré la faible sécurité énergétique de l'Europe. Que sait-on du pic gazier ? Il demeure très imprécis. Il serait situé entre 2008 et 2045, selon les sources. Pour être plus précis, il est utile de prendre en compte les particularités géostratégiques.
En Europe, le pic gazier pourrait survenir d'ici à 2010. Cette date prend en compte le déclin des gisements britanniques et le plafonnement prochain (2010) de ceux de la Norvège pour des raisons géologiques. Quant à la production de la Russie, elle serait davantage liée à des considérations technico-économiques devant développer les infrastructures de production). L'arrivée de ces pics régionaux explique le développement rapide de la filière GNL (gaz naturel liquéfié) permettant d'alimenter les pays de l'OCDE en gaz d'origine plus lointaine (Moyen-Orient). Concernant l'Amérique du Nord, les chiffres ne sont pas plus précis. Selon Western Gas Resources Inc, le Peak Gas américain a eu lieu en 2001, tandis que pour Douglas B. Reynolds, économiste travaillant notamment en tant que consultant pour l'État d'Alaska, il a eu lieu en 2007.
Concernant les prix, ils sont indexés sur ceux du pétrole ou fixés par des contrats d'achat de longue durée. Seuls 25% des achats du gaz sont fixés par le marché (l'offre et la demande). C'est pourquoi le prix du gaz s'est artificiellement envolé en Europe en 2005-2006, suivant le cours du pétrole.
La Russie dans la diplomatie énergétique
La Russie investit l'Amérique latine. Organisées du 17 octobre au 17 novembre, les Journées de la Russie en Amérique latine ont pour mission de développer et de renforcer les liens politiques, spirituels, culturels, scientifiques, économiques et sociaux de la Russie avec cette région dynamique. Sept pays latino-américains sont entrés dans le projet : Cuba, Costa Rica, Venezuela, Brésil, Argentine, Chili et Paraguay.
Le président Medvedv vient d'effectuer une tournée qui l'a mené au Pérou, au Brésil, au Venezuela et à Cuba, relève Andreï Fediachine. Une région où, à l'exception de la Colombie, tous les Etats de la région sont dirigés par des partis de gauche. Avec le Pérou, les relations remontent aux années 1970. Un grand nombre de Péruviens continuent de venir en Russie pour être formés. L'armée péruvienne utilise des armements soviétiques et des hélicoptères russes. La Russie est venue ajouter la coopération dans la prospection et la mise en valeur de gisements pétroliers péruviens.
Avec le Brésil, les questions énergétiques étaient aussi une priorité. Le déplacement de Medvedev au quartier général de la plus grande compagnie pétrolière publique du pays, Petrobras, a été l'un des plus importants événements de sa visite, de même que ses rencontres avec les dirigeants des entreprises publiques et privées spécialisées dans l'énergie, l'industrie minière, le secteur
agroindustriel et la sphère bancaire.
Gazprom inaugurera en 2009 sa représentation au Brésil. Le chiffre d'affaires annuel des échanges russo-brésiliens devrait dépasser la barre des 10 milliards de dollars, notamment grâce à la coopération dans le nucléaire. Avec le Venezuela, Moscou a établi une «coopération stratégique». Les deux pays ont conclu un accord sur le pétrole, le gaz et l'électricité prévu pour 25 ans avec une possibilité de prorogation. En outre, les grandes compagnies énergétiques russes telles que Gazprom, TNK-BP et Lukoil renforcent leur présence sur le marché vénézuélien et participeront à un consortium conjoint russo-vénézuélien qui sera contrôlé par la compagnie vénézuélienne PDVSA. Ils ont également créé une banque commune avec un capital de 4 milliards de dollars pour financer la construction de raffineries de pétrole. La Russie s'impliquera au Venezuela dans la création de centrales nucléaires et la construction d'une usine d'aluminium. Selon les données du Kremlin, les échanges entre les deux pays ont été multipliés par deux en 2007, atteignant 1,13 milliard de dollars, les exportations russes au Venezuela se chiffrant à 1,116 milliard de dollars (soit une multiplication par 2,5). Au cours de huit premiers mois de l'année en cours, les échanges ont augmenté de 60%, se chiffrant à 772 millions de dollars.
Les exportations russes ont atteint 771,6 millions de dollars.
Depuis 2005, Caracas a signé avec Moscou douze contrats sur les livraisons d'armes, allant des fusils d'assaut kalachnikov des chars T-90 et des voitures de transport blindées aux chasseurs Sukhoi et aux hélicoptères, pour un montant total de 4 milliards de dollars. A présent, il souhaite acheter des sous-marins et des navires russes. Du 25 au 30 novembre dernier, les premiers exercices navals russo-vénézuéliens de grande envergure ont eu lieu. Quant aux négociations avec Cuba, elles devraient aboutir à une entente sur la prospection et la mise en valeur conjointes de gisements pétrolifères dans la partie cubaine du golfe du Mexique. Un forage d'essai vient d'y être organisé.
L'Europe de la défense énergétique
L'Europe importe 54% de l'énergie qu'elle consomme. Plusieurs pays européens ont été confrontés au cours de l'hiver 2006 à une rupture d'approvisionnement gazier de la part de la Russie. L'Union européenne est donc au cœur de la dimension géopolitique de l'énergie. Aussi veut-elle assurer la sécurité de l'approvisionnement en gaz naturel dans l'objectif de pouvoir faire face à une éventuelle crise de fourniture de gaz. La Commission a officiellement annoncé le 13 novembre 2008 son souhait de sécuriser l'approvisionnement en gaz naturel qui assure environ 25% de la consommation intérieure brute d'énergie de l'UE. Selon la Commission, l'UE doit améliorer la sécurité de l'approvisionnement en gaz et sa solidarité. Aussi, prépare-t-elle une révision de la directive sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz. Actuellement, le dispositif ne permet pas de réagir en temps utile à une crise qui dépasserait le niveau susceptible d'être géré par l'industrie du gaz et par des mesures nationales. De plus, le manque de transparence sur les données et les mesures relatives à la sécurité de l'approvisionnement en gaz empêche d'évaluer la situation en temps réel de l'approvisionnement et d'étudier les possibilités de réaction au sein de l'UE. De plus, les normes de sécurité d'approvisionnement en gaz au sein de l'Union varient en fonction de la situation géographique et de chaque Etat membre. La situation géographique, les relations historiques, le développement des différents marchés du gaz, les interconnexions diverses font que chaque Etat gère à son profit la question. Or, ces disparités «risquent de faire obstacle à la coopération transfrontalière lors des crises et au développement de dispositifs de solidarité efficaces». Les marchés du gaz ont un caractère essentiellement régional. Plusieurs Etats membres sont connectés le long du même oléoduc principal et ils dépendent mutuellement de leur comportement et de leur consommation respectifs. La coopération régionale est donc cruciale et peut permettre d'apporter une réponse en temps utile en cas de crise. En revanche, un déficit d'approvisionnement a une forte probabilité de toucher toute une région, qui risque de ne pas être en mesure d'y faire face seule. Pour Bruxelles, une réaction à l'échelon de l'UE serait nécessaire à ce stade.
La Commission estime qu'une coopération régionale est indispensable pour faire face à une crise d'approvisionnement.
La directive comprend :
* la création de normes de sécurité, avec le maintien obligatoire de «stocks stratégiques» représentant au minimum 90 jours de consommation. En raison des coûts de stockage, le gaz ne sera pas soumis à cette obligation, lle renforcement de la
transparence des données sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz
* l'établissement d'un plan d'urgence à l'échelon de l'UE,
* l'amélioration de la gestion des stocks avec publication, chaque semaine, de l'état des stocks pétroliers commerciaux détenus par les compagnies pétrolières,
* le renforcement de l'efficacité énergétique à savoir économies d'énergie et diversification des sources d'approvisionnement. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, l'UE est décidée à réduire les gaz à effet de serre dans l'UE de 20% d'ici 2020.
S'agissant de l'approvisionnement, la Commission a proposé six projets clés de grandes infrastructures que l'Union européenne pourrait contribuer à financer.
Ils concernent l'interconnexion des pays Baltes, la création d'un corridor gazier avec la mer Caspienne ou encore l'implantation d'un réseau d'éoliennes offshore en mer du Nord, la sécurisation des relations avec ses principaux partenaires extérieurs (Russie, Norvège et Croatie) et avec les autres grands pays consommateurs (Etats-Unis, Chine et Inde).
La Chine énergivore
La Guinée équatoriale a signé avec la Chine trois accords visant à «renforcer» leur coopération bilatérale dans les secteurs économique, financier, agricole et commercial, incluant un don chinois de 5,7 millions d'euros, en faveur de «l'exécution des projets du gouvernement» de ce petit Etat pétrolier du golfe de Guinée. Les deux parties ont également signé un accord sur l'envoi de huit
experts agricoles chinois pour renforcer le ministère équato-guinéen de l'Agriculture, et un accord financier, économique et commercial. En 2005, Pékin avait octroyé un montant global de 2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros) pour la réalisation, par des compagnies chinoises, de divers travaux d'infrastructures.
La Guinée équatoriale est actuellement le 3e producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, après le Nigeria et l'Angola, avec une production de près de 500 000 barils par jour. Depuis l'explosion de l'exploitation pétrolière, une dizaine de compagnies chinoises s'y sont installées, notamment dans les secteurs du bois, de la construction, du bâtiment et des travaux publics, du pétrole et de l'électricité, de même que plusieurs centaines de commerçants chinois.
La Chine investit aussi l'Amérique latine. Ainsi le Brésil a-t-il reçu 10 milliards de dollars sous forme de prêt du gouvernement chinois. Des fonds destinés à l'exploration des champs pétrolifères pré-sel. Selon les estimations, les réserves de pétrole pré-sel du Brésil seraient comprises entre 9,5 et 14 milliards de barils.
Une compagnie étatique brésilienne contrôlant l'exploration des champs pré-sel du pays sera créée.
Finalement, les exportateurs de pétrole ont tout intérêt à voir la Chine conserver son dynamisme économique et ainsi demeurer énergétivore.
Face à la récession quasi générale, elle demeure, avec l'Inde, une garantie importante.
L. A. H.


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