Les exportations et les recettes pétrolières de l'Irak ont nettement reculé en septembre par rapport aux mois précédents après plusieurs interruptions sur l'un de ses principaux oléoducs d'exportation dans le nord du pays, selon des chiffres publiés, avant-hier. L'Irak a exporté 63,1 millions de barils en septembre, contre 67,9 millions en août et 67,2 millions en juillet, selon des statistiques publiées par le ministère du Pétrole. Les recettes ont également reculé en septembre à 6,619 milliards de dollars contre 7,124 mds USD en août et 7,311 mds USD en juillet. Ces chiffres sont les plus bas depuis le mois de février 2011, alors que le prix moyen du baril est resté quasiment inchangé en septembre par rapport au mois précédent (104,897 USD contre 104,919 USD). La région de Kirkouk (nord) a vu ses exportations reculer de plus de 4 millions de barils en septembre à 10,1 millions. Pour la région de Bassora (sud), elles sont aussi en léger recul de 53,6 million à 53 millions de barils. Les exportations via l'oléoduc de Ceyhan ont été plus faibles en septembre à cause de quelques interruptions et attaques qui ont visé le pipeline le mois dernier, a expliqué un porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad. L'oléoduc, qui relie Kirkouk à Ceyhan (Turquie), transporte de 450.000 à 500.000 barils par jour. L'Irak a exporté en moyenne 2,19 millions de barils par jour sur les huit premiers mois de l'année. En septembre, ce chiffre est tombé à 2,10 mbj. La vente de pétrole représente environ 90% des recettes budgétaires de l'Irak.