Une délégation d'hommes d'affaires américains, conduite par six membres du gouvernement américain à leur tête la chargée des affaires commerciales ainsi que des algériens installés aux Etats-Unis, est en Algérie depuis samedi dernier. Une visite qui se veut un rendez-vous d'échange avec les " start-up " algériennes qui bénéficieront d'un programme d'accompagnement que ce soit en financement ou dans le domaine du management. Le président du conseil d'affaire algéro-américain Smail Chikhoun, est revenu, hier sur les ondes de la chaîne III de la radio national, sur cette initiative qui a permis à 14 start-up algériennes d'être sélectionnées et un lauréat de Djelfa a été désigné pour effectuer un stage de 4 mois aux Etats-Unis, à l'université du Michigan précisément. Pour le président du Conseil, cela montre que les américains sont intéressés par le marché algérien, la preuve est la décision prise de créer un " fonds d'investissement privé pour intéresser les investisseurs algériens et travailler avec l'Ansej qui a une formule exceptionnelle qui n'existe mul part ailleurs ". L'objectif, selon Smail Chikhoun, est de créer grâce ce fonds des " mentors pour accompagner les entreprises algériennes et travailler également avec le ministère de l'industrie qui a un programme d'aide ax PME ainsi que le ministère de la postes et des technologies de l'information qui dispose lui aussi d'un fond pour le développement des technologies et enfin créer un incubateur dans chaque wilaya ". La dotation financière de ce fonds n'est pas encore fixée mais pourrait atteindre " 1 milliard de dinars " a-t-il précisé, ajoutant que les américains auront une contrepartie qui sera sous forme de prise d'actions dans les entreprises et s'occuperont également du management. L'autre volet sur le quel travailleront les américains est l'introduction de ces entreprises en bourse. Samial Chikhoune qui estime que la coopération avec les américains est importante, a précisé que 125 compagnies américaines sont déjà sur le marché algérien et sont très intéressées par les projets dans le programme quinquennal 2010-2014. Les investissements américains hors hydrocarbures se stabilisent à " 5 milliards de dollars " a-t-il dit, mais la part du lion est toujours détenue par les hydrocarbures, dont le niveau des investissements est très élevé avec " 18 milliards de dollars en 2011 ". L'Algérie et les Etats-Unis, poursuit le président du conseil d' affaires, ont identifié de nouveaux secteurs d'investissement comme le médicament. A ce propos il met en avant la visite de la délégation interministérielle (ministère de la santé et celui de l'enseignement supérieur) effectuée il ya un mois aux Etats-Unis qui s'est soldée par la signature d'un mémorandum pour développer les investissements dans le médicament. Il s'agit, affirme M.Chikhoun, de faire de l'Algérie un pôle technologique comme le souhaite le gouvernement algérien, d'ici 2030. Pour y arriver, des laboratoires américains travailleront en Algérie dans la recherche et appliquer le système de Boston qui est une référence en la matière. La phase préparatoire débutera avec une réunion mensuelle entre les deux parties, américaine et algérienne. Smail Chikhoun n'omettra pas de soulever le problème du climat des affaires en Algérie qui nécessite un " ajustement pour mettre un terme à la bureaucratie et aux lourdeurs administrative tout comme le fonctionnement lent des banques ".