? Le président du conseil d'affaires algéro-américain, Smail Chikhoune, explique la baisse des échanges entre les deux pays (tombés de 22 milliards de dollars en 2008 à 12 milliards de dollars en 2009) par la chute des prix des hydrocarbures et par la crise économique internationale. C'est ce qui est arrivé également aux échanges avec l'Arabie Saoudite, ajoute-t-il, qui étaient de 54 milliards de dollars en 2008 et ont chuté à 22 milliards de dollars en 2009. L'Algérie a moins acheté aux Etats-Unis en 2009 qu'en 2008 : 1,2 milliard de dollars en biens d'équipements et produits alimentaires alors qu'en 2008, ce montant était de 2,7 milliards de dollars, fait observer M. Chikhoune dans un entretien accordé à la Chaîne 3 de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Il précise que le gros des échanges se fait dans le domaine des hydrocarbures (plus de 97%). Depuis trois ans, fait-il remarquer, des hommes d'affaires américains sont ramenés en Algérie, il y en a qui ont réussi, estime le président du conseil d'affaires algéro-américain, citant General Electric, General Cable et Pfizer, ainsi que dans le nettoyage de fours de cimenteries et beaucoup d'autres petits projets. Une délégation d'opérateurs américains séjournera en Algérie du 23 au 28 mai 2010, annonce-t-il, ce sera dans les secteurs hors hydrocarbures, dit-il, surtout dans la construction, mais aussi dans les infrastructures, les services, les nouvelles technologies et la pharmacie. Le plan de relance 2010-2014 intéresse les Américains, fait savoir M. Chikhoune qui cite en particulier la rocade Est-Ouest. Il fait savoir que des Algéro-Américains établis à Silicon Valey, aux Etats-Unis, depuis une trentaine d'années, y ont acquis une expertise et sont devenus de grands consultants pour les start-up. Ils interviennent dans plusieurs pays, notamment en Chine. Pourquoi pas en Algérie, s'est dit M. Chikhoune qui rappelle qu'il leur a été fait appel pour lancer des opérations de start-up en Algérie. Il estime que le secteur des nouvelles technologies reste incontournable. Il a enregistré le message des responsables algériens : ce que veut l'Algérie, qui recèle des réserves d'argent, c'est un transfert de technologie. M. Chikhoune souhaite l'établissement d'une ligne aérienne directe avec les Etats-Unis pour ne pas avoir à passer par l'Europe. Il y a déjà, dit-il, une ligne maritime. Il a évoqué particulièrement la grande expérience des Américains en matière de fermes de vaches laitières. Mais pour lancer le partenariat dans cette filière, il faut qu'il y ait un accord pour le transfert des bovins et ovins. Il souligne, au passage, que le problème du foncier agricole n'est pas réglé en Algérie, il faut un hectare pour deux vaches, dit-il. Il y aura en octobre une délégation pour le lait, annonce-t-il. M. Chikhoune est revenu sur le déplacement que doivent effectuer 8 opérateurs algériens (quatre hommes et quatre femmes), à Washington, pour assister à la rencontre Obama-monde musulman.