Ancien ministre et Premier ministre sous Mobutu, puis opposant historique à l'ex-dictateur zaïrois, Etienne Tshisekedi, 78 ans, est l'un des 11 candidats, avec Joseph Kabila, à la présidentielle du 28 novembre prochain à unh tour qui se tiendra en même temps que les législatives. Il avait boycotté les élections de 2006, les estimant entachées d'irrégularités. L'opposant et candidat à la présidentielle du 28 novembre prochain en République démocratique du Congo, a de nouveau appelé ses partisans à casser des prisons pour libérer des militants et à terroriser militaires et policiers, au cours d'un meeting avant-hier à Kisangani (nord-est). Donnant ainsi un ultimatum de 48 heures au gouvernement (du présisent Joseph) Kabila, pour libérer tous les combattants en prison à Mbuji Mayi, Lubumbashi et à Kinshasa. Sinon, il aurait à demander à la base à Kinshasa de se mobiliser et d'aller casser la prison de Makala (à Kinshasa) afin de libérer de force ces combattants arrêtés arbitrairement, a-t-il déclaré devant environ 5.000 personnes. Il ajouta dans un discours qu'il annonça de prêt de deux heures en fin de journée, devant la Grande poste en centre-ville s'adressant ainsi au peuple qui selon ses propres paroles a un pouvoir réel dans le pays et que leurs voix est celle de Dieu. S'il arrivait que quelqu'un soit victime de tracasseries inutiles de la part d'un policier, d'un militaire ou de quelqu'un du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, au pouvoir), il est impératif de se mobilisez et de les terroriser, même s'ils fuient dans leur camp, il faudrait les poursuivre. Le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait déjà tenu des propos similaires aujourd'hui dans une interview au téléphone depuis l'Afrique du sud, diffusée sur un télévision d'opposition à Kinshasa et qui a été coupée depuis par les autorités. Il s'était également déclaré président de la République. La Belgique, l'Union européenne, la France, la Grande-Bretagne et l'ONU notamment avaient condamné ses propos, sans le citer nommément, et exprimé leur inquiétude après des incidents qui ont émaillé la campagne électorale, lancée le 28 octobre dernier. La Commission électorale invitera la CPI à observer la campagne électorale La Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la RDC entend inviter la Cour Pénale Internationale (CPI) à venir observer le comportement des acteurs politiques pendant la période de la campagne électorale en vue de lutter contre la violence qui semble prendre de l'ampleur à travers le pays. Le président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda l'a dit avant-hier au cours du point de presse hebdomadaire de l'institution électorale consacré à l'état des lieux du processus en RDC. Le pasteur Ngoy Mulunda s'est élevé contre la montée de la violence lors des rencontres politiques, invitant par la même occasion le procureur de la République à se saisir des cas de violence conformément au code pénal de la justice congolaise. Le dernier cas en date est survenu à Kikwit, à environ 500 km au sud de Kinshasa, où le candidat à la présidentielle Vital Kamerhe et son convoi ont été attaqués par les militants du parti présidentiel dans cette ville, provoquant des blessés. A Lubumbashi, des affrontements entre les militants des partis de la majorité et de al'opposition ont fait également des blessés. La CENI s'insurge contre l'incitation à la violence et à la haine pendant toute la durée de la campagne électorale et même après le vote. Selon le président de la CENI, tous les matériels seront prêts le 25 novembre, soit trois jours anvat les élections présidentielle et législatives.