Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi a indiqué, hier, à Doha, que la révision de la loi sur les hydrocarbures ne va pas concerner son fondement qui est la règle de 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie dans le secteur des hydrocarbures. "La réflexion sur les incitations à l'investissement étranger qui seront apportées à la loi sur les hydrocarbures ne concernent aucunement la règle à de 51/49%, qui demeure quant elle un fondement de notre loi", a répondu M. Yousfi lors d'un point de presse animé en marge du 20ème Congrès mondial du pétrole. "Ces incitations seront apportées notamment pour booster l'exploration dans l'offshore et les hydrocarbures non-conventionnels", a précisé le ministre à la presse internationale qui lui demandait des détails sur la révision de la loi 05/07, relative aux hydrocarbures. Le ministre a affirmé que l'Algérie "gardait sa souveraineté sur ses réserves". M. Yousfi avait précisé mardi dernier que les amendements vont concerner certaines mesures fiscales et dispositions contractuelles entre Sonatrach et ses partenaires. Interrogé sur l'avancée du projet du gazoduc Trans-saharan gas pipeline (TSGP), reliant le Nigeria à l'Europe via l'Algérie, le ministre a fait savoir qu'une réunion est prévue dans quelques semaines avec la compagnie pétrolière nigériane CNNPC pour examiner les moyens de faire évoluer ce projet. Le ministre a par ailleurs fait savoir, lors de la session ministérielle qu'il a animée lors de ce congrès, que l'Algérie travaillait pour augmenter sa production pétrolière de 1,2 million barils jour actuellement, à 1,5 million mbj d'ici quelques années. Il n'a pas manqué de souligner, devant un parterre de responsables de compagnies énergétiques et des délégués présents à cette session, les atouts de l'investissement dans le secteur pétrolier et gazier algérien. Le secteur de l'énergie en Algérie "offre des domaines prometteurs pour l'investissement. Notre objectif est d'intensifier l'exploration pour conforter nos réserves afin de faire face aux besoins de notre marché local et de consolider notre position comme un acteur actif dans les marchés régionaux et internationaux", dira le ministre. L'Algérie étudie toutes les options possibles en prévision de la prochaine réunion de l'Opep L'Algérie se prépare très bien pour la prochaine réunion de l'Opep prévue dans une semaine à vienne. Et pour preuve, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi a déclaré, entre autres, hier à Doha, que "Nous sommes en train d'étudier toutes les options et nous allons exprimer notre position la semaine prochaine". C'est ainsi que s'est donc exprimé le ministre algérien M. Yousfi en marge de la session ministérielle animée par l'Algérie lors du Congrès mondial du pétrole à Doha et ce, sans, toutefois, se prononcer sur la position que l'Algérie allait défendre le 14 décembre prochain à Vienne. Questionné sur un probable maintien de la production de l'organisation pétrolière, le ministre répond clairement que "Nous allons voir la semaine prochaine. Lors de cette réunion nous allons analyser la situation du marché pétrolier et nous allons prendre la décision après les consultations", a-t-il précisé. Il a relevé que le marché pétrolier est équilibré, sans oublier de laisser entendre que l'Algérie ne va pas défendre une hausse de la production lors de cette réunion. M. Yousfi a précisé d'autre part que l'Algérie suivait de très près l'évolution de la crise de la dette souveraine européenne qui pourrait se répercuter sur la demande pétrolière, estimant toutefois qu'elle commençait à être résolue. Pour sa part, le secrétaire général de l'Opep, Abedellah Salem El Badri, a estimé, lors d'un point de presse tenu aussi en marge de ce Congrès, que "Les craintes sur l'approvisionnement mondial de pétrole, accentuées par les événements du Printemps arabe, ne sont pas fondées". L'examen du marché pétrolier international notamment l'offre et la demande et le retour de la production de la Libye sur ce marché figurent au menu de l'Opep qui assure quelque 40% de la production mondiale de pétrole brut. Il est à noter que la Libye est le seul pays pétrolier dans la région secoué par ces événements et dont la production devrait toutefois reprendre en fin du premier semestre 2012 à 1,58 million de barils jour, a-t-il ajouté. D'autre part, le SG de l'Opep, M. Al Badri a bien précisé qu'il a envoyé "des messages rassurants aux pays consommateurs en leur expliquant que ces craintes ne sont pas basées sur des données fiables". De plus, et toujours lors de ce Congrès mondial du pétrole à Doha, M. Yousfi a profité de ce forum pour rappeler les opportunités d'investissements dans les différents secteurs industriel et énergétique en Algérie. Dans le domaine de l'énergie, a-t-il dit, ''l'Algérie œuvre à conforter ses réserves d'hydrocarbures et à accentuer l'exploration dans de vastes domaines miniers inexplorés''. Il a en outre expliqué aux participants à cette session le programme des énergies renouvelables que l'Algérie ambitionne de réaliser et a exposé les différents projets qu'elle mène dans l'amont et l'aval gazier et pétrolier.