Selon une responsable au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, plus d'un million de pièges à phéromone ont été octroyés à titre gracieux aux agriculteurs du pays, dans le cadre de la lutte biologique contre la mineuse de la tomate. "Le ministère de l'Agriculture et du développement rural est actuellement à pied d'oeuvre pour acquérir des quantités supplémentaires de pièges pour renforcer cette lutte", a ajouté Mme Touadi Sofia, cadre au ministère, en marge d'une journée de formation régionale sur la lutte contre la mineuse de la tomate. Cette technique de lutte biologique complémentaire permet une meilleure maîtrise de ce fléau dont les atteintes ont été réduites, à moins de 5 % dans les serres, a-t-elle assuré. Elle a, par ailleurs, souligné l'intérêt de la stratégie ministérielle en matière de lutte contre cette maladie de la tomate, qui privilégie l'usage de méthodes biologiques saines réputées pour préserver le produit, l'environnement et la santé des consommateurs, tout en participant à la réduction de l'usage des insecticides chimiques. "La prévention est l'autre base essentielle de cette stratégie qui encourage l'usage des pièges à phéromone en pépinières, parallèlement à l'utilisation des filets protecteurs dans les serres pour empêcher l'introduction des insectes", a-t-elle relevé. La première apparition de la mineuse de la tomate a été signalée en 1964 en Amérique latine, avant son déplacement en Espagne en 2006, d'où elle gagna l'Algérie en 2008, date de la première découverte de cet insecte à Mostaganem, selon les données réunies dans l'intervention de M. Drid Bachir, expert de la FAO en Algérie. "Les températures élevées et l'humidité sont des facteurs déterminants dans la propagation de cet insecte qui peut toucher d'autres produits agricoles autres que la tomate, mais à une échelle plus faible", a-t-il expliqué. Des agriculteurs, des guides agricoles et des cadres concernés des wilayas d'Alger, de Tizi-Ouzou et de Boumerdes ont pris part à cette rencontre visant "le renforcement des capacités techniques des producteurs de tomates en matière de lutte contre ce fléau afin de préserver leurs récoltes", ont indiqué les organisateurs.