Karim Ghellab, du Parti de l'Istiqlal (PI), a été élu à la présidence de la Chambre des représentants pour la législature 2011-2016, avant-hier, au premier tour. Ghellab a obtenu, lors d'une séance plénière conformément à l'article 62 de la Constitution, 222 voix contre 82 pour son rival Mohamed Abou, du Rassemblement national des indépendants (RNI). Seize (16) bulletins ont été annulés. La séance a été retardée d'une heure et demie à cause d'un débat houleux autour de la constitutionnalité de la candidature au perchoir de Ghellab, les députés de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) qui se sont positionnés dans les rangs de l'opposition ayant invoqué l'incompatibilité entre le mandat de membre de l'institution législative et la qualité de membre du gouvernement. Cette séance a été marquée par le retrait des députés de l'USFP, alliée traditionnelle du PI au sein de la Koutla démocratique, en protestation contre "la violation de la Constitution" en référence à l'article 14 de la loi organique de la Chambre des représentants. Selon le règlement intérieur de la Chambre, le président est élu au scrutin secret, par écrit, à la majorité absolue des membres composant la Chambre au premier tour, et à la majorité relative au second tour. Le Parti de l'Istiqlal était arrivé en deuxième position des législatives du 25 novembre, avec 60 sièges à la Chambre des représentants, qui en compte 395 au total, derrière le Parti Justice et Développement (PJD), sorti grand vainqueur avec 107 sièges. La coalition gouvernementale est composée du PJD, du PI, du Mouvement populaire et du Parti du progrès et du socialisme. Elle est conduite par Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement désigné et secrétaire général du PJD. (MAP)