Le président tunisien Moncef Marzouki a indiqué, avant-hier, que la Tunisie partira vers l'avant avec le nouveau slogan, "le peuple veut construire un nouveau régime". Il a fait cette déclaration lors d'une cérémonie officielle marquant le premier anniversaire de la chute de l'ancien régime de Ben Ali en Tunisie, tenue au Palais des Congrès au Centre-ville de Tunis. La cérémonie a été marquée par la présence de certains dirigeants arabes dont l'Emir de Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani, le président de la République Abdelaziz Bouteflika, le président mauritanien Mohamed Oueld Abdelaziz, ainsi que le président du Conseil de transition libyen Mustapha Abdelaziz. Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali et les membres du gouvernement actuel tunisien ont assisté aux festivités avec plusieurs personnalités politiques tunisiennes, arabes et étrangères comme le président de l'Assemblée constituante tunisienne, le président du parlement marocain, des membres des gouvernements qatari, turque, palestinien, jordanien, Emirati, italien et brésilien. Selon le président Marzouki, la révolution tunisienne a dicté plusieurs impératives à savoir "la mémorisation des sacrifices des martyrs, la reconnaissance des efforts de l'institution militaire tunisienne, l'édification d'institution d'Etat solides et légitime, la concrétisation de la justice sociale, ainsi que la réconciliation avec le Tunisien". Sur un autre plan, la Tunisie "devra se tourner vers le renforcement de ses relations économiques avec les pays du voisinage et les pays arabes et africains, tout en "essayant de les améliorer envers l'Europe" sans oublier "l'ouverture sur les pays asiatiques et ceux de l'Amérique du Sud". Pour M. Jebali, "le 14 janvier 2011 représente une date historique où les Tunisiens avaient mis un terme au pouvoir unilatéral et dictatorial pour donner naissance à un nouveau printemps arabe devenu par la suite source d'inspiration pour d'autres peuples". En tant que "premier gouvernement élu" dans l'histoire de la Tunisie, a-t-il indiqué, "on va rendre hommage aux martyrs de la révolution, dédommager ses blessés et mettre les attentes des Tunisiens au-delà de toutes autres préoccupations". Pour se faire, a-t-il insisté, la Tunisie "misera sur son peuple et sa conscience des défis actuels dont l'employabilité mais également sur la contribution des pays amis de la Tunisie dont l'apport sera bénéfique en matière de promotion de l'économie tunisienne et de satisfaction des aspirations du peuple tunisien".