Les prix du pétrole ont terminé en léger recul, avant-hier, à New York, dans un marché lesté par des nouvelles économiques en demi-teinte aux Etats-Unis mais soutenu par des inquiétudes persistantes au sujet de l'Iran. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars a cédé 14 cents par rapport à la clôture de jeudi, à 99,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini, quant à lui, à 111,46 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 67 cents. Les cours de l'or noir, en léger repli à l'ouverture, ont ensuite évolué à la hausse, passant brièvement au-dessus de la barre des 100 dollars, avant de finir à des cours très proches de ceux de la veille. Les prix du brut sont pratiquement inchangés, a remarqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates. Nous n'avons pas eu de nouvelles vraiment fraîches d'Iran aujourd'hui, autre que le fait que le pays risque de suspendre ses exportations à destination de l'Europe, a-t-il poursuivi. Mais les incertitudes persistantes au sujet de l'Iran continuaient à soutenir les cours du brut new-yorkais. Les parlementaires iraniens doivent examiner ce week-end un projet de loi visant à interdire immédiatement l'exportation de pétrole vers l'Europe, en réponse à l'embargo décidé lundi par l'Union européenne (UE) contre Téhéran. Or, cet embargo de l'UE ne doit être mis en place que progressivement, d'ici au 1er juillet. Des responsables de l'AIEA à Vienne ont indiqué qu'une équipe d'inspecteurs se rendrait en Iran de dimanche à mardi. Jeudi, les Etats-Unis ont jugé insuffisantes les déclarations du président iranien Mahmoud Ahmadinejad qui a affirmé le même jour être prêt à reprendre les discussions sur son programme nucléaire controversé. Dans un document à l'intention du G20 publié mercredi, le Fonds monétaire international estime que le cours du baril de pétrole bondirait de plus de 30 dollars si l'Iran décidait de fermer le détroit d'Ormuz, comme Téhéran menace de le faire. En outre, la fermeture programmée de raffineries de ConocoPhillips notamment en Californie et au New Jersey tirait le marché des matières premières à la hausse, a indiqué M. Lipow. Il y a eu un rebond du marché (...) après la fermeture de raffineries dans qui affecte l'approvisionnement, donc on a eu un rebond important aujourd'hui, de l'essence surtout, qui a pris environ 8 cents le gallon, a-t-il précisé. La conjoncture économique américaine, plutôt en demi-teinte, avant-hier, contrebalançait en revanche ces tendances haussières, faisant craindre une baisse de la demande, entraînant de ce fait les cours à la baisse. Nous avons eu des nouvelles décevantes aux Etats-Unis, a relevé le courtier, se référant notamment aux chiffres de la croissance publiés, qui s'est nettement accélérée, à 2,8% au quatrième trimestre, selon la première estimation officielle. C'est moins que l'estimation médiane des analystes, qui donnait le PIB en hausse de 3,2% au quatrième trimestre.