Durant ces dernières années, l'oléiculture a connu une évolution notable dans la wilaya de Batna, couronnée l'année écoulée par une récolte abondante estimée à186.000 quintaux dont 50.000 obtenus dans les seules régions de N'gaous et de Sefiane. L'envol de cette activité est dû, en grande partie, à l'utilisation de techniques modernes, à l'intensification des vergers et au recours à l'irrigation qui assurent des rendements réguliers et stables. Selon M. Mohamed-Lamine Grabsi, directeur de wilaya des services agricoles, il est envisagé, pour le moyen terme, la plantation de 50.000 hectares supplémentaires, dont 70 % dans les zones propices à cette culture, notamment à l'image de N'gaous, Sefiane, Aïn Touta et Barika. Batna qui n'avait pas la tradition de l'oléiculture, comptait en 2000, quelque 240 hectares. Aujourd'hui, ce sont quelque 10.000 hectares qui contribuent pleinement à protéger la wilaya contre le phénomène de la désertification. Les riverains y ont trouvé une activité peu exigeante en termes d'efforts et qui de surcroit garantit, des revenus d'appoint conséquents. Le seul hic qui empêche un essor plus important de cette culture réside, selon le DSA, dans l'insuffisance de plants d'oliviers pour répondre aux demandes des agriculteurs et mettre en œuvre le programme de 50.000 hectares de plantations nouvelles. Des solutions ont été cependant adoptées pour surmonter cet écueil, parmi lesquelles la réhabilitation de 17 pépinières, le recours de certaines coopératives au partenariat avec la pépinière de Boufarik dans la wilaya de Blida et l'utilisation des techniques modernes pou la production de plants ''de sorte à arriver à faire face à l'actuelle demande dans une année ou deux'', ajoute M. Grabsi. Les cadres locaux du secteur entendent en outre relever le challenge de transformer, dans les prochaines années, la région de N'gaous en pôle oléicole afin d'accompagner l'évolution de la production d'olives enregistrée d'une année à une autre dans cette zone de la wilaya qui comprend également la commune de Sefiane. Les services agricoles affirment, dans ce contexte, que dix huileries sont programmées, dont sept dans la daïra de N'gaous, afin de mieux valoriser la production locale et encourager, parallèlement, la création d'unités de conditionnement d'olives de table dans le cadre des dispositifs de soutien à la filière mis en place par les pouvoirs publics. Les oléiculteurs de Sefiane se fixent pour défi, quant à eux, de planter un demi-million d'oliviers, affirme le président de l'association El Amel pour la promotion de l'agriculture, M. Belgacem Regaâ qui signale que la récolte de cette localité est "enlevée entièrement par des opérateurs de l'Ouest du pays en l'absence d'unités locales de conditionnement". Au cours de la dernière campagne de récolte, Sefiane s'était transformée en carrefour pour les opérateurs des wilayas de Mascara, de Ain Defla et de Rélizane dont certains ont affirmé que des olives de Sefiane sont d'une qualité "exceptionnelle".