Le responsable du bureau d'Oran de la Fédération nationale des agences immobilières a déclaré, hier, que le marché locatif a besoin d'être assaini davantage pour stabiliser les prix de l'immobilier. "Certes, la profession d'agents immobiliers est réglementée, mais cela est insuffisant en raison de l'existence de nombreux courtiers qui parasitent cette activité et sont à l'origine d'une spéculation effrénée", a regretté M. Abdou Blel, en marge d'une rencontre des agents immobiliers, organisée en prévision de leur congrès national prévu samedi prochain à Alger. Et c'est dans cette optique qu'il a pointé du doigt les titulaires de registres de commerce portant activité de "bureau d'affaires" qui continuent d'intervenir également dans les transactions commerciales sur les biens immobiliers malgré la mesure prise par le ministère de Commerce en 2009. Il a expliqué, à ce propos, que ces bureaux d'affaires contournent la réglementation, malgré les dispositions prises pour éviter l'amalgame avec l'activité des agences immobilières, "seules habilitées à faire ce genre de prestations", a-t-il dit en rappelant que "le tout est réglementé par un texte qui oblige les agences à sécuriser la transaction commerciale". Toujours selon le même responsable, "90% des courtiers font des transactions immobilières via les journaux, en témoignent les rubriques d'annonces classées, alors qu'ils ne disposent pas de registres de commerce". "Il y a 11.000 offres de vente d'appartements et de villas par an au niveau national", a affirmé M. Blel qui estime à 80% ce type d'annonces transitant par le circuit des courtiers et autres intermédiaires. "L'Etat fait ce qui est possible pour atténuer la crise de logement mais il ne pourrait jamais le faire sans une bonne gestion du marché de l'immobilier", a-t-il fait remarquer. Il faut souligner enfin, que le prix promotionnel d'un F3 oscille entre 150.000 et 200.000 dinars le m2, et qu'un F3 qui valait 6 millions de dinars, il y a une année, se négocie aujourd'hui à 7,5 millions de dinars.