Les projets de proximité (PPDRI) ont eu une double incidence : sur les familles déplacées et sur une production agricole. Les cultures maraîchères et l'arboriculture fruitière, à bonne valeur ajoutée, sur les terres les plus fertiles d'El Omaria, ont vu une croissance de 6,1% en moyenne enregistrée ces 5 dernières années. Sur la même courbe, les produits de base qui, eux aussi, n'ont cessé de croître. Zone agricole par excellence, El Omaria a retrouvé ses marques à la faveur du retour des déplacés, qui ont réussi non seulement à générer une abondante récolte, mais aussi et surtout à susciter un mouvement d'émulation. L'intérêt porté par les villageois aux projets de proximité a fait que la commune de Baâta redevienne un écrin agricole, après que ses habitants aient repris les chemins du retour. En effet, cette localité a reçu une dotation financière de 38.400 000 dinars destinés à la concrétisation d'un éventail de projets, à savoir 14 km de pistes agricoles, l'amélioration foncière sur 40 hectares, les plantations fruitières (20 hectares), travaux sylvicoles (50 hectares), ainsi que la création de 200 emplois au niveau de la zone " Kechadha ". La région d'El Omaria, qui s'étend sur une superficie agricole utile de 2.711 hectares, entend relever le challenge de se transformer, dans les prochaines années, en pôle laitier et arboricole, et les pouvoirs publics songent d'ores et déjà à la création d'unités de conditionnement dans le cadre des dispositifs de soutien mis en place. Ainsi, la réalisation d'un abattoir de viandes blanches d'une capacité de 1.500 poulets / heure employant 63 personnes, illustre la dynamique en cours, par ailleurs, salué par le président du Fonds international du développement agricole (FIDA), M. Konayo F. Nwanzo, lors de sa dernière visite consacrée à l'impact des PPDRI, qui ont touché 7.109 familles à travers 33 communes de la wilaya de Médéa. Cet essor est également palpable et quantifiable dans les grands périmètres de " Khouikhat ", relavant de la commune de Bouskène, où 170 familles déplacées, ont réussi à déetourner complètement l'image d'une zone, jadis désertée et désolée, grâce à un investissement public de 20.500.000 dinars, en plus d'une nomenclature de projets, comme les forages, énergie électrique, aménagement de pistes, habitat rural, et équipements hydrauliques.