Au terme des travaux de la 17e session de la commission mixte algéro-cubaine tenue à La Havane, un protocole de coopération dans plusieurs domaines a été paraphé entre les deux parties. Le protocole a été signé du côté algérien par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès et du côté cubain par le ministre du Commerce extérieur et de l'investissement extérieur, Rodrigo Malmierca Diaz. Il faut souligner cependant que le secteur de la santé s'est taillé la part du lion, les deux parties ayant convenu de renforcer la coopération en matière de santé maternelle et infantile et de prise en charge du pied diabétique. Aussi, ils ont convenu de lancer une coopération dans le domaine de la production des médicaments génériques et ceux issus de la biotechnologie en Algérie dans le cadre du partenariat entre le groupe Saidal et les firmes cubaines et de renforcer les équipes médicales spécialisées dans la prise en charge des cancéreux à l'hôpital de Ouargla. Pour ce qui est du secteur du sport, il a été convenu de reconduire le contrat conclu entre les deux parties expirant en 2012, conformément aux recommandations issues des travaux de la 16e session tenue à Alger. Le contrat porte notamment sur l'encadrement sportif dans plusieurs disciplines dont la boxe, le handisport et le judo. Le programme 2012-2015 qui a été arrêté, touche plusieurs domaines. Pour la culture, une convention portant sur l'échange culturel entre les deux pays pour la période 2012-2014, le renforcement de la coopération en matière de formation technique et l'envoi de chorégraphes de ballets cubains en Algérie, a été signée. Pour ce qui est du secteur de l'éducation, la partie algérienne s'est dite intéressée par l'expérience cubaine en matière d'alphabétisation et de prise en charge des personnes aux besoins spécifiques et par un jumelage entre les établissements de l'enseignement secondaire. Concernant la technologie de l'information et de la communication, le protocole de coopération prévoit de relier les deux pays via Internet. La partie cubaine compte apporter son expérience en matière de santé et de lecture à distance de l'imagerie médicale. Par ailleurs, les deux pays ont convenu de poursuivre la coopération dans le domaine agricole conformément à la convention signée en 2009 portant sur la santé animale et phytosanitaire et à relancer les activités arrêtées en 2013. Dans cette optique, la partie cubaine a émis le souhait de renouveler le contrat signé, en 2010, entre l'Algérie et Cuba sur les dérivés pétroliers, qui expire en 2012. Aussi, l'Algérie et Cuba ont convenu d'examiner les moyens de coopération en matière de prospection et de production dans le domaine de la pétrochimie et de la production des engrais. On notera également qu'une convention a été signée entre l'institut algérien des ressources en eau et son homologue cubain. Le protocole a été signé après évaluation des résultats de la 16e session tenue en 2009 à Alger. Les deux parties ont décidé de renouveler les conventions signées dans plusieurs secteurs et de proposer de nouveaux projets. L'Algérie et Cuba n'ont pas besoin de médiation en matière d'importation de médicaments Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès, a rejeté, jeudi dernier, toute médiation de la part de laboratoires étrangers entre l'Algérie et Cuba. Le ministre, qui a été reçu par l'instance scientifique cubaine, a souligné qu'il refusait toute médiation entre l'Algérie et Cuba, en allusion à un laboratoire étranger producteur et importateur de médicaments de Cuba vers l'Algérie. Il s'agit de médicaments destinés au traitement du cancer et des maladies de l'appareil digestif. Les relations algéro-cubaines n'ont pas "besoin de médiation" car remontant à une cinquantaine d'années notamment dans le domaine médical qui a enregistré des progrès remarquables ces dernières années. Les relations historiques unissant les deux pays et le développement "fructueux" en matière de coopération médicale n'a pas "besoin de médiation de la part d'autres laboratoires pour l'importation des médicaments vers l'Algérie, proposant aux centres cubains producteurs de médicaments importés par le laboratoire étranger installé en Algérie de traiter directement avec les laboratoires nationaux publics et privés.