De l'avis de nombreux observateurs, l'insuffisance en matière d'infrastructures hôtelières est l'une des raisons qui freinent le développement du tourisme. Une enveloppe de 50 milliards de dinars a été consacrée à la réhabilitation et la modernisation des parcs hôteliers dans le cadre de la politique de développement du tourisme. Et justement pour éviter toute idée de privatisation des établissements hôteliers publics, plusieurs travaux de réhabilitation de ces infrastructures se font dont le dernier est l'hôtel El Aurassi à Alger, dont le coût est de 57 millions d'euros. C'est ainsi que le ministre du Tourisme et de l'artisanat, M. Smail Mimoune a affirmé hier que "les établissements hôteliers publics ne feront plus l'objet de privatisation et resteront propriétés de l'Etat", avant de préciser qu'une enveloppe de 58 milliards de dinars sera dégagée pour la modernisation et la mise à niveau de 70 hôtels publics. Dans une déclaration à la Chaine I de la radio nationale, M. Mimoune, n'a pas omis d'indiquer d'autre part que "70 hôtels publics sont concernés par l'opération de mise à niveau en vue d'améliorer la qualité des prestations offertes alors que la majorité de ces établissements n'avaient pas bénéficié d'opérations de modernisation et de mise à niveau depuis leur construction qui remonte aux années 70". Le ministre du Tourisme et de l'artisanat, a souligné dans ce contexte que le secteur du Tourisme en Algérie "souffre d'insuffisances au plan de l'hébergement, le nombre de lits actuellement étant de 90.000". Il a, en outre, précisé que ce nombre "sera renforcé à l'avenir de prés de 70.000 lits supplémentaires une fois la réalisation des 700 projets d'investissements privés d'un coût de 4 milliards de dollars finalisée". Par ailleurs, M. Mimoune a insisté sur la nécessité "d'accorder une importance particulière à la formation des travailleurs des hôtels à travers un programme adapté aux standards internationaux dans ce domaine à même de contribuer à l'amélioration de la qualité des prestations offertes, défi que doivent relever la plupart des infrastructures hôtelières en Algérie". Evoquant la situation actuelle du tourisme en Algérie, M. Mimoune s'est dit insatisfait des chiffres enregistrés dans ce domaine par rapport aux potentialités touristiques que recèle l'Algérie et qui l'habilitent à figurer parmi les destinations touristiques privilégiées des touristes étrangers. Le ministre a estimé que les agences touristiques sont "les plus à même d'attirer les touristes étrangers" soulignant à ce propos "l'insuffisance enregistrée en matière d'écoulement du produit touristique algérien". Il a appelé ces agences à "intensifier leur action en vue de relancer le tourisme algérien et d'attirer le plus grand nombre possible de touristes étrangers". Et là, il faut juste rappeler que lors des travaux d'une rencontre nationale des Offices du tourisme, organisée à l'Institut national de formation professionnelle (IFP) de Sétif, M. Mimoune a exhorté les responsables des Offices à développer le tourisme intérieur par la promotion des échanges et la mise sur pied de voyages organisés, ainsi que par la multiplication d'initiatives à même de favoriser l'émergence de pôles touristiques. Au plan des mesures prises par le ministère du Tourisme afin de promouvoir la destination Algérie, M. Mimoune avait bien rappelé la convention signée entre son département et celui de la Poste et des technologies de la communication et de l'information à l'effet de permettre aux opérateurs du secteur de maîtriser l'utilisation des TIC pour mettre en valeur les potentialités du pays. Il a également considéré que l'élaboration "prochaine" d'une stratégie de marketing devant mettre en valeur la destination Algérie dans le cadre d'une coopération avec l'Union européenne, sera une "étape décisive" dans la mise en oeuvre d'un plan directeur d'aménagement touristique.