Conflit Juba accuse Khartoum de retenir en esclavage 35 000 sud-Soudanais Le Soudan du Sud a accusé, avant-hier, le Soudan, propre ment dit dont il a fait sécession en juillet, de retenir 35 000 de ses citoyens en esclavage, bloquant les négociations en cours à Addis Abeba entre les deux pays et contribuant à alimenter des tensions déjà au plus haut. Les discussions ont repris le 6 mars dans la capitale éthiopienne entre le Soudan du Sud et le Soudan propre ment dit à propos de leurs nombreux différends, dont ceux liés au partage des revenus pétroliers et à la nationalité qui empoisonnent leurs relations. Selon M. Amum, ces 35 000 personnes ont été prises en otage durant la sanglante guerre civile qui a opposé entre 1983 et 2005 le gouvernement de Khartoum aux séparatistes du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM), aujourd'hui au pouvoir à Juba. Le Soudan propre ment dit dément cependant l'existence d'esclaves sur son sol, et le nombre de personnes retenues contre leur gré fait l'objet d'estimations très différentes, allant de quelques milliers à des dizaines de milliers. Plainte contre des propos présumés racistes de Jean-Paul Guerlain à Paris Une plainte pour propos racistes visant le parfumeur Jean-Paul Guerlain a été déposée fin février par des employés antillais d'Eurostar, gare du Nord à Paris, a-t-on appris, avant-hier, de source judiciaire confirmant une information de France-Info. "Une enquête est menée par la Brigade des chemins de fer de la Police aux Frontières (PAF) et pourrait aboutir rapidement", ajoute-t-on de même source. D'après la plainte, le septuagénaire qui se trouvait dans un fauteuil roulant aurait proféré des insultes racistes contre trois employés antillais qui tentaient de l'aider sur un quai de la gare du Nord le 24 février dernier. Interrogé par France Info, Me Basile Ader a fait savoir que son client Jean-Paul Guerlain "conteste avoir tenu le moindre propos raciste". Elections législatives en Slovaquie Ouverture des bureaux de vote Les bureaux de vote ont ouvert en Slovaquie, hier à 06H00 GMT, pour des élections législatives que l'opposition sociale-démocrate devrait remporter face à la coalition sortante de centre-droite. Les sociaux-démocrates (Smer-SD) de l'ex-Premier ministre Robert Fico étaient crédités dans les derniers sondages de 39,7% des intentions de vote, ce qui leur donnerait 75 députés sur 150, à un siège de la majorité absolue. Ils devanceraient ainsi largement le parti chrétien-démocrate (KDH), membre de la coalition sortante, crédité de 10,4% des voix, soit 20 sièges. La formation de droite, SKDU-DS, chef de file de cette coalition quadripartite, n'obtiendrait que 5,1% des voix alors qu'elle en avait eu 15% lors des élections de 2010. Ses deux autres alliés au sein du gouvernement de coalition du Premier ministre Iveta Radicova, les libéraux du SaS (Liberté et Solidarité) et Most-Hid, une formation s'appuyant sur la minorité hongroise de Slovaquie, se situent à peine au-dessus du seuil d'éligibilité de 5% en termes d'intentions de vote. Négociations avec Pyongyang Washington, Séoul et Tokyo se rencontreront pour discuter Les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon se rencontreront pour discuter des étapes à suivre après la suspension par la République populaire démocratique de Corée (RPDC) de ses activités nucléaires, a annoncé, avant-hier, la secrétaire d'Etat américain Hillary Clinton. Mme Clinton a dit que les trois alliés se réuniront dans un proche avenir en réponse à la décision de la RPDC de suspendre ses activités nucléaires, l'enrichissement d'uranium et les tirs de missiles à longue portée, annoncée suite à ses pourparlers avec les Etats-Unis à Beijing. "C'est un pas modeste dans la bonne direction. Nous suivrons de près et jugerons les dirigeants nord-coréens par leurs actions", a déclaré Mme Clinton à l'issue de sa rencontre avec son homologue sud-coréen Kim Sung-hwan à Washington. En réponse à la décision de la RPDC, les Etats-Unis ont accepté de fournir une aide alimentaire de 240 000 tonnes à Pyongyang. Moscou Le meeting d'opposition s'est achevé Le meeting de contestation de la victoire du premier ministre Vladimir Poutine à la présidentielle du 4 mars à l'avenue du Nouvel Arbat, au cœur de Moscou, s'est achevé, hier, sous les slogans "Ce n'est pas une élection, ce n'est pas un président". Quelque 10 000 personnes, selon la police, s'y sont rassemblées, bien que les organisateurs se soient attendus à 50 000 participants. Lors du rassemblement, des personnalités politiques, des militants des droits de l'homme, des blogueurs et des journalistes ont pris la parole pour dénoncer les fraudes commises, selon eux, lors de l'élection présidentielle. La police a annoncé samedi matin que, d'après ses informations, certains individus se proposaient, de se livrer à des provocations à l'issue du rassemblement et a averti qu'elle ne l'admettrait pas. Syrie La Chine envoie un émissaire en Arabie Saoudite, Egypte et France Pékin, très critiqué pour son soutien au régime de Damas, a annoncé, avant-hier, l'envoi en Arabie saoudite, en Egypte et en France d'un nouvel émissaire chargé d'expliquer la position chinoise sur la Syrie. Zhang Ming, un haut diplomate, se rendra lors de son voyage de sept jours en Arabie saoudite et en Egypte, puis du 14 au 16 mars en France, a précisé Liu Weimin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Blâmée par divers pays pour avoir bloqué une résolution à l'ONU condamnant la répression sanglante du soulèvement populaire contre le régime de Bachar al-Assad, la Chine ne ménage pas ses efforts pour défendre sa position. La Chine a dépêché plusieurs émissaires ces dernières semaines en Syrie et dans d'autres pays arabes. Elle a rédigé une proposition en six points appelant à un cessez-le-feu immédiat en Syrie, des négociations entre les parties au conflit mais rejetant toute intervention étrangère. Médecins sans Frontières (MSF) privée d'équipe à Bahreïn Deux employés de Médecins sans frontière (MSF) ont été empêchés d'entrer à Bahreïn la semaine dernière et l'association médicale humanitaire n'a plus depuis de représentation dans ce petit royaume du Golfe, a indiqué, avant-hier, une de ses porte-parole. Deux employés de MSF n'ont pas pu entrer dans le pays la semaine dernière et nous n'avons plus d'équipe à Bahreïn, a expliqué Jehan Bseiso. Cependant, a-t-elle ajouté, nous poursuivons le dialogue avec les autorités et espérons pouvoir reprendre le travail à Bahreïn prochainement. Cette monarchie dirigée par une dynastie sunnite avait été secouée il y a un an par un mouvement de contestation animé par des chiites (majoritaires à Bahreïn), qui réclamait une monarchie constitutionnelle. Une commission d'enquête indépendante avait estimé dans un rapport rendu public en novembre que les autorités avaient fait un usage excessif et injustifié de la force lors de la répression de ces manifestations chiites début 2011. Concordia Greenpeace dénonce une pollution autour de l'épave L'ONG de protection de l'environnement Greenpeace a dénoncé, avant-hier, un début de pollution par des produits chimiques autour de l'épave du Concordia, le luxueux paquebot qui s'est échoué près de l'île italienne du Giglio le 13 janvier dernier. Greenpeace, qui a réalisé des études sur place du 15 au 18 février, a également trouvé des traces d'hydrocarbures dans l'eau potable de l'île provenant d'une installation de dessalement, selon un communiqué. Près du Concordia, les chercheurs de l'ONG ont relevé des quantités d'azote ammoniacal variant de 2,04 microgrammes (mg) à 2,12 mg/l d'eau de mer alors que la limite supérieure est de 0,066 mg/l. Ils pensent que ce dépassement des limites pourrait provenir de la décomposition de matériel organique, comme la nourriture et les boissons qui se trouvaient à bord du paquebot. Greenpeace a en outre relevé des quantités variant de 3,77 mg/l à 4,35 mg/l d'éléments chimiques provenant des produits de nettoyage, alors que le maximum toléré par la loi est de 0,50 mg/l. Satellite Envisat 2,25 milliards de km en 10 ans pour mieux comprendre la Terre Le plus gros satellite jamais envoyé dans l'espace pour surveiller la surface de la Terre, Envisat, a parcouru 2,25 milliards de kilomètres et collecté un péta-octet (un million de milliards) de données sur notre planète, a-t-on appris cette semaine pour les dix ans de sa mise en service. En huit ans, nous avons pu constater une multiplication par six de la pollution en Chine, a ajouté M. Laur pour illustrer une infime partie de la masse phénoménale de données recueillies. Le satellite, qui évolue à 800 kilomètres d'altitude, collecte chaque jour 280 gigaoctet de données, exploitées par 4 000 projets scientifiques en Europe et dans le monde, selon l'ESA. Mis en orbite le 1er mars 2002 par le lanceur Ariane 5, Envisat surveille en continu les terres émergées, l'atmosphère, les océans et les calottes glaciaires, avec dix instruments de mesures (radars et optiques de haute technologie). Il a déjà parcouru 2,25 milliards de kilomètres, selon ses promoteurs.