Le secteur de la Santé dans la wilaya de Djelfa est traversé par une multitude de carences. En effet, les hôpitaux de Aïn Oussera, Messaâd, Hassi-Bahbah et de Djelfa qui ont bénéficié de scanners il y a trois années pour la coquette somme de 20 milliards de dinars, n'utilisent pas ces appareils faute de spécialistes. Cela, au moment où les patients optent pour " des cliniques privées, hors wilaya, pour un examen ", déplorent des citoyens. Au niveau de l'EPH de Birine, c'est le bloc opératoire qui ne répond pas aux normes, ainsi que l'absence de chirurgiens et spécialistes en réanimation. Pourtant, des budgets conséquents sont consentis par l'Etat, et malgré cela, des malades continuent ç se trimballer, d'une région à une autre. La carte sanitaire de la wilaya de Djelfa est à recomposer pour conforter la place de la santé de proximité, ce qui permettra d'assurer aux populations rurales des soins de base, et surtout urgents ( envenimation scorpionique) , et de desserrer la pression sur les services hospitaliers. " Il est démontré que les populations villageoises ne se déplacent pas vers les EPH, et préfèrent les salles de soins et polycliniques implantées dans la campagne ", souligne un médecin. Lors de sa dernière visite à Djelfa, le ministre de la Santé a assuré que les scanners seront opérationnels dès le 2e semestre 2012, avec le recrutement de spécialistes y compris réanimateurs, et l'inscription d'un projet de réalisation d'un hôpital de 120 lits à Aïn Oussera. Une dotation louable d'autant que cet hôpital prodigue tous les soins pour des patients venant des autres communes et daïras, et une bonne partie des wilayas de Médéa et Tiaret.