Le verdict du comité JO 2014 est tombé. C'est finalement la ville russe de Sotchi qui va finalement organiser les Jeux olympiques d'hiver en 2014. Capitale du tourisme intérieur russe, Sotchi compte 330 000 habitants. "C'est une ville très cosmopolite, dit le directeur du programme en études russes de l'université Laval, Alexandre Sadetsky. Les traditions de tolérance et de cosmopolitisme sont bien enracinées dans l'univers culturel de Sotchi." "C'est une ville moderne et attrayante", dit le vice-président du Comité olympique canadien, Walter Sieber. Entre mer et montagne, un climat très doux, Sotchi a des points communs avec Vancouver. Comme pour 2010, le principal défi du comité de 2014 est la construction d'infrastructures de transport efficaces entre la ville et les sites de montagne. Pour cela, les autorités russes n'ont pas lésiné sur les moyens. Le budget de 12 milliards de dollars (un sommet pour les Jeux d'hiver) montre que Sotchi veut y mettre le paquet. En tout état de cause Sotchi 2014 sera le symbole de la puissance retrouvée de la Russie. D'ailleurs, celle-ci a bel et bien démontré que sur le plan des relations internationales, il faudra désormais compter sur le facteur Russie. Il est vrai qu'après la guerre froide le monde occidental, chantre du "libéralisme" et "des vertus de la démocratie", avait bien cru en la victoire de son modèle idéologique avec l'instauration d'un monde unipolaire. Malheureusement, tous ont dû bien vite déchanter. La superpuissance et l'hégémonie américaines ont prouvé une chose, c'est que cette forme de domination est bien plus dangereuse pour la paix et la sécurité que toute forme de menace que le monde occidental veut mettre en avant. D'ailleurs, un récent sondage démontre que cet avis est partagé par l'ensemble des populations même au fin fond de l'Amérique. L'avènement d'autres puissances telles la Russie et la Chine s'avère salutaire pour l'équilibre de la planète. Pour sa part, la Russie développe une conception des relations internationales basée sur la paix et la sécurité collective ainsi que la coopération pour le développement. Preuve en est, ses positions par rapport au conflit au Proche-Orient, au nucléaire iranien et plus récemment par rapport au bouclier antimissile américain. La Russie ne se présente pas sur les relations internationales en voulant donner une finalité politique à l'expression de puissance, elle adhère elle-même à l'idée d'une multipolarisation du monde, afin que ne s'exprime plus dans le monde une quelconque volonté hégémonique.