Enclenchées en 2011 les premières enquêtes sur ces fraudes commerciales ont connu un verdict le 2 mai dernier avec le pôle judiciaire du tribunal de Sidi M'hamed Alger qui avait alors prononcé à, une peine d'un an de prison avec sursis contre le DG des laboratoires Sanofi-Aventis, l'homme d'affaire, français Thierry Lefèbvre, et une amende de 2 milliards de dinars à l'encontre de ces laboratoires, Sanofi Aventis dans l'affaire de surfacturation des matières premières des médicaments. D'ailleurs, d'autres affaires risquent d'être découvertes avec les 12 nouveaux contentieux que s'apprêtent à établir les Douanes algériennes à l'encontre de plusieurs laboratoires internationaux. Ainsi le directeur du contrôle a posteriori des Douanes, M. Regue Benamar a déclaré qu'en plus de Sanofi Aventis, il y a d'autres laboratoires et importateurs" qui ont été épinglés dans des affaires de surfacturation de médicaments, "vous finirez par les connaître". Tout en se refusant de révéler la moindre affaire, M. Benamar, justifie une telle attitude en déclarant que " …Je ne peux pas avancer les noms puisque nous sommes en pleine enquête" sur ces fraudes commerciales avant de préciser que "Nous sommes au niveau de la préparation des contentieux qui seront engagés à l'encontre de ces importateurs. Il y aura donc nécessairement, d'autres poursuites judiciaires qui seront engagées à l'encontre de ces importateurs de médicaments. Ce que voulait dire que 12 contentieux sont engagés à l'encontre de ces laboratoires et seront portés prochainement en justice, alors que d'autres affaires de majoration sont encore au stade de l'enquête. Et là, le directeur du contrôle a posteriori des Douanes tient à préciser qu'il ne faut pas du tout confondre la filiale algérienne avec le groupe mère, puisque le litige concerne uniquement Sanofi Aventis Algérie, qui est une société de droit algérien et non pas le laboratoire français. Ainsi est-il besoin de souligner que cette affaire Sanofi Aventis a révélé, au grand jour, l'ampleur des infractions de majoration de valeur dans le commerce extérieur qui ont provoqué une véritable saignée de devises vers l'étranger. En 2011, la majoration de la valeur de 38 médicaments importés a été estimée à 94 millions d'euros, selon le ministre de la Santé M. Djamel Ould Abbès. Ainsi et pour lutter efficacement contre ce trafic, la direction générale des Douanes et les ministères de la Santé et du Commerce se sont mis d'accord pour travailler en synergie sur ces dossiers.