Du 26 au 30 novembre prochain, la capitale du M'zab, Ghardaïa, abritera le 6e Forum méditerranéen de l'apiculture, une occasion pour les professionnels algériens de tenter de reprendre leur place sur les marchés internationaux, a indiqué, hier, à Alger, le président de la Fédération algérienne d'apiculture, Mahmoud Lekhal. Lors d'un point de presse en marge d'une rencontre des organisateurs de ce forum à l'Institut technique des grandes cultures, M. Lekhal a expliqué que "ce forum, qui se tiendra pour la première fois en Algérie, permettra de faire connaître nos produits à l'échelle internationale et de créer des liens avec nos partenaires méditerranéens pour renfoncer la présence du miel algérien sur les marchés extérieurs". Et c'est ainsi que les apiculteurs algériens comptent, à travers ce forum, "briser l'embargo" sur leur miel qui ne se vend plus en Europe depuis 1993, selon Ali Amara, membre de la fédération et président d'une coopérative à Saïda. Bien qu'il soit de "très bonne qualité", selon lui, le miel algérien rencontre des difficultés "énormes" pour se vendre en Europe, où des "normes très sévères, et une multitude de certificats de conformité" sont exigées, a-t-il fait savoir. Et d'expliquer : "nous envisageons d'introduire des partenaires européens en Algérie pour investir dans nos coopératives, comme formule de forcing afin de permettre aux produis algériens de pénétrer sur les marchés extérieurs". Dans cette optique, un apiculteur algérien de Khenchela a pu introduire son produit en Autriche en partenariat avec un entrepreneur autrichien, qui s'est installé en Algérie fin 2011. Il faut souligner cependant que le Forum méditerranéen de l'apiculture verra la participation de quelque 300 personnes, dont la moitié sont des professionnels, consultants et chercheurs étrangers venus d'une vingtaine de pays des deux rives du Bassin méditerranéen. Selon M. Lekhal, qui est également vice-président de la Fédération méditerranéenne d'apiculture, une exposition, des conférences scientifiques, des ateliers au profit des professionnels algériens, et des communications libres, seront organisés autour des problématiques liées aux métiers de l'apiculture, notamment l'étude des races locales, leur préservation, la labellisation, la valorisation des produits de la ruche.