Ouverte jeudi dernier sur l'esplanade de Riadh El Feth, à Alger, la 5ème édition du Festival international de la littérature et du livre de jeunesse (FELIV), a fait, dimanche dernier, une halte à Batna, créant une belle ambiance sur la place faisant face au théâtre régional. Au cours d'un point de presse animé au théâtre régional, le commissaire du festival, Azzeddine Guerfi, a assuré que cette manifestation se poursuit ainsi à Batna et Sidi Bel-Abbès, deux villes de l'intérieur choisies pour partager cette 5ème édition du FELIV. Tout en rappelant que la précédente édition s'était tenue à Constantine et à Tlemcen, il soulignera que ce festival est un espace de rencontre pour les artistes, les écrivains et les jeunes créateurs, y compris les enfants. Son objectif, a ajouté M. Guerfi, est d'attirer les lecteurs vers les bibliothèques et de rapprocher le livre de l'enfant. Les stands du festival ont été installés sur la place 8 Mai 1945 en face du théâtre régional. Mohamed Sari, universitaire, romancier et traducteur, a présenté à l'occasion les grands noms de la littéraire algérienne à l'instar de Mohamed Dib, Moufdi Zakaria, Abdelhamid Benhadouga, Kateb Yacine, Mouloud Mammeri, Belaïd Doudou et Ahmed-Reda Houhou dont les biographies ont été compilées dans un livre de poche cédé à 50 DA à l'occasion du FELIV. Des concerts de musique et des lectures poétiques animés, entre autres, par la chanteuse Houria Aïchi, diva de la chanson chaouie, et par la poétesse Fadila El Farouk, seront organisées en soirée. Magyd Cherfi donne un concert à Alger Dans le cadre de la même manifestation culturelle, un spectacle mêlant musique et monologue a été animé dans la soirée du dimanche à Alger par l'artiste français d'origine algérienne Magyd Cherfi. Spectacle très conviviale et à la fois vivant, basé sur la musique et l'interactivité avec le public, que l'ancien musicien et parolier du groupe français Zebda a présenté pour la première fois à Alger à la salle Ibn Zeydoun qui était, malheureusement, quasiment vide. Un spectacle composé de rock français, de reggae, et de ballades soutenu par quatre musiciens à la guitare, batterie et à l'accordéon, Magyd Cherfi a donné un spectacle très poétique avec des textes courts mais très riches qui donnent au concert des allures de spectacle de slam. Dans ses poèmes Magyd Cherfi chante la condition des enfants d'immigrés, leur perception de la vie en France, le regard que leur porte la société française et la "schyzophrénie" qui les déchire entre leurs origines, leurs traditions familiales et leurs environnements. Entre deux chansons l'artiste prenait toujours quelques minutes pour s'adresser au public et lui raconter quelques anecdotes sur sa jeunesse avec beaucoup de spontanéité et d'autodérision, reprenant tout les clichés sur les Algériens vivants en France et qui au bout de quelques années "vivaient dans une grande confusion entre intégration et traditions".