Les travaux de forages pétroliers au large des côtes de la Guyane française commenceront la semaine prochaine, a affirmé le directeur délégué de Shell en Guyane, Bruno Thomé. La compagnie pétrolière Shell a reçu en fin de semaine écoulée les autorisations qu'elle espérait pour démarrer une campagne de forages controversée au large de la Guyane. Shell va débuter ses travaux la semaine prochaine, a déclaré M. Thomé. Actuellement, nous sommes dans une phase préparatoire aux travaux de forage, notamment la vérification et la mise en service du matériel, a-t-il ajouté. Selon lui, le navire de forage Stena Icemax est arrivé sur la zone de forage mardi. Sa destination n'a pas été modifiée notamment parce qu'il fallait relever une partie de l'équipage, a précisé M. Thomé. La compagnie a reçu vendredi officiellement la version des deux arrêtés préfectoraux signés mercredi par le préfet de Guyane. Ils l'autorisent à lancer une campagne de forages exploratoires au large de la Guyane, et à mener d'ici la fin de l'année des études sismiques qui permettront de continuer à évaluer le potentiel guyanais en hydrocarbures, après la découverte l'an dernier d'or noir par 6 000 mètres de profondeur. M. Thomé a souligné la mobilisation unanime des élus guyanais et des socioprofessionnels. José Gaillou, seul élu écologiste au conseil régional de Guyane (Guyane Ecologie, affilié à EELV), très isolé, opposé à la mise en œuvre des forages, a lui fustigé, cette unité des élus guyanais en faveur d'une multinationale qui pille les ressources de la planète. L'urgence en Guyane n'est pas la recherche pétrolière. J'aurais aimé voir une telle unité derrière les problèmes plus urgents de logement, de santé et d'insécurité, a-t-il ajouté. Shell est devenu le 1er février l'opérateur de ce projet pétrolier au sein d'un consortium qui regroupe outre Shell (45%), Tullow (27,5%), Total (25%) et Northpet (2,5%).