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Conférence de presse organisée conjointement par MM. Medelci et Fabius: " Nous voulons un partenariat d'exception basé sur l'accord bilatéral de 1968 "
Les deux ministres des Affaires étrangères, Laurent Fabius et Mourad Medelci ont plaidé, dimanche à Alger, au cours d'une conférence de presse organisée conjointement à la résidence' Djenane el mithaq, de la nécessité de la relance des relations bilatérales pour " un nouvel élan de la coopération ", selon M. Fabius qui n'a pas manqué de mettre l'accent sur le développement de nouvelles relations économiques, gagnant-gagnant-entre les deux pays, tout en soulignant les dossiers traités par Pierre Raffarin sous la présidence de Sarkozy et du projet de Renault en Algérie. M. Medelci a souligné dans ce sens la prochaine visite d'Etat en Algérie du président François Hollande annoncée avant la fin de l'année 2012. Au cœur de cette visite, le partenariat d'exception que les deux pays tentent depuis des années de mettre en œuvre. " Nous voulons un partenariat d'exception avec la France et qui sera basé sur l'accord bilatéral de 1968 " propose M Medelci. Mais les deux ministres se sont entendus sur la création d'un comité de suivi de la coopération économique entre la France et l'Algérie qui sera fonctionnel en octobre ou novembre, dans le cadre de la visite du président français en Algérie. Medelci a annoncé par ailleurs que les négociations avec l'Union européenne sur le démantèlement tarifaire [report à 2020 de la mise en place de la zone de libre-échange entre les deux parties] sont bouclées quasi officiellement. "La mémoire ne peut être oubliée " Toujours sue le plan bilatéral, la question de la mémoire qui "ne peut être oubliée" dans les relations algéro-françaises , selon M Mourad Medelci qui a souligné avec force la position algérienne qui semble être confirmée par M Fabus. "La question de la mémoire, présente non seulement dans les esprits des responsables mais aussi dans ceux des citoyens, ne peut être oubliée", a précisé M. Medelci. Il a indiqué que les messages échangés entre le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue français, M. François Hollande, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie et de la fête nationale de la France, "montrent que la question de la mémoire reste bien dans les esprits". "Nous voulons aujourd'hui croire qu'un nouvel état d'esprit est en train de se créer ; ce qui nous permettra de traiter d'une façon plus intelligente cette question de la mémoire", dira M Medelci, tout en précisant que personne ne peut décider de "l'oubli" de cette mémoire. "Il faut simplement que nous puissions puiser de cette mémoire comme éléments positifs pour renforcer les relations entre nos pays", a-t-il également dit. De son côté, M. Fabius a fait part de la volonté de "traiter du passé en toute objectivité et en toute lucidité sans rien dissimuler".Evoquant la volonté de "travailler ensemble et concrètement", M. Fabius a ajouté que "nous avons eu des épreuves extrêmement rudes, un passé en commun, un présent qui maintenant nous rapproche et un futur qu'il faut que nous bâtissions ensemble", tout en soulignant l'ouverture des archives concernant l'histoire commune. " Pour une solution politique au Mali " Au plan régional, les ministres des Affaires étrangères ont plaidé pour une solution politique à la crise qui secoue le Mali, appelant à conforter la base constitutionnelle dans ce pays. De son côté, M. Fabius a dit rejoindre les propos de M. Medelci, évoquant une situation difficile au Mali, dont l'intégrité territoriale doit être préservée. Mais M Fabius a estimé que la situation au nord du Mali constituait une menace non seulement pour les pays de la région, mais pour le monde entier. " Les terroristes disposent d'armes puissantes et de moyens financiers. Ils constituent une menace pour l'ensemble du monde ", a-t-il estimé. M. Medelci déclare de son côté que "La solution militaire aujourd'hui n'est pas la bonne. C'est la solution politique et le dialogue qui doivent prévaloir, sauf en cas de son échec, le recours à la solution militaire ne sera pas dans ce cas exclue", a concédé M. Medelci. "Le sens de ma visite c'est tout simplement de souhaiter un nouvel élan pour la coopération entre l'Algérie et la France. Je pense que tout est réuni pour cela", a notamment déclaré M. Fabius à son arrivée à Alger. "Les relations sont bonnes. Il y a des hauts et des bas. Moi je suis pour les hauts", a également ajouté le chef de la diplomatie française. Il effectue une visite de travail à Alger, à l'invitation de son homologue algérien, M. Mourad Medelci. Trois diplomates algériens, parmi les sept enlevés à Gao au Mali, libérés Sur ce même registre, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que trois diplomates algériens parmi les sept enlevés à Gao au Mali, en avril dernier, par des hommes armés ont été libérés et se trouvent en Algérie. "Trois diplomates ont été libérés et se trouvent actuellement en Algérie", a-t-il notamment déclaré. Toutefois, M. Medelci n'a pas donné des indications concernant les quatre autres diplomates, pour des raisons liées à leur sécurité. Pour rappel, le Consulat d'Algérie à Gao avait été la cible d'une attaque par un groupe non identifié qui avait enlevé le consul et six de ses collaborateurs.