Le fabricant néerlandais de systèmes de lithographie pour l'industrie des microprocesseurs ASML a publié, hier, pour le deuxième trimestre un bénéfice net en baisse de 32% en glissement annuel et indiqué s'attendre à des ventes "stables" pour les deux prochains trimestres. Le bénéfice net s'est établi à 292 millions d'euros, contre un chiffre record de 432 millions d'euros au deuxième trimestre 2011. Le bénéfice net est par contre en hausse de 3,5% par rapport au premier trimestre 2012, a indiqué ASML dans un communiqué. Ce résultat est légèrement supérieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui tablaient sur un bénéfice net de 286 millions d'euros. Les ventes du groupe se sont quant à elles établies à 1,22 milliard d'euros, a précisé ASML, qui a été fondé en 1984 et est basé à Veldhoven, dans le sud des Pays-Bas. "La première moitié de l'année s'est déroulée comme prévu et nous nous attendons à ce que les ventes restent stables lors de la deuxième moitié de l'année", a déclaré le directeur exécutif du groupe, Eric Meurice, cité dans le communiqué. Présent dans 16 pays et considéré comme un "indicateur" de l'industrie des microprocesseurs, ASML produit des machines utilisées pour fabriquer des circuits intégrés et des semi-conducteurs. Le groupe emploie près de 8.000 personnes en équivalent temps plein. ASML a enregistré 43 nouvelles commandes au deuxième trimestre, pour une valeur de 949 millions d'euros, contre 36 nouvelles commandes au premier trimestre. A la fin du deuxième trimestre, le carnet de commandes d'ASML comprenait 55 machines pour une valeur totale de 1,50 milliard d'euros. "Le nombre de ventes qui seront effectuées lors de la deuxième moitié de l'année dépendra de la force de la reprise de la mémoire flash NAND, alimentée par les ventes de nouveaux ordinateurs portables " ultrabook " et de nouveaux Smartphones", a souligné ASML. Le numéro un mondial des puces électroniques, Intel, avait annoncé le 9 juillet investir 829 millions d'euros dans les programmes de recherche et de développement d'ASML et un achat de titres d'une valeur de 3,1 milliards de dollars (2,52 milliards d'euros). Le financement d'Intel intervient en fait dans le cadre d'une émission d'actions d'ASML, constituant une part minoritaire allant jusqu'à 25% de son capital, à destination des clients du groupe néerlandais, dont Intel fait partie. Une assemblée extraordinaire des actionnaires sur le sujet aura lieu le 7 septembre, a également déclaré ASML hier, qui a suspendu son programme de rachat d'actions suite à cette émission d'actions.