Les principales Bourses européennes ont ouvert sur une note hésitante, hier, après quatre séances consécutives de baisse, un peu rassurées par l'accord à l'Eurogroupe sur les modalités du plan d'aide aux banques espagnoles, mais dans un climat encore tendu par les inquiétudes pour la croissance mondiale et le poids de la dette espagnole et italienne. a Paris, le CAC 40 était quasiment inchangé à 3 156,96 points dans les premiers échanges. A Londres, le FTSE gagnait 0,11% et l'indice paneuropéen Eurostoxx 50 prenait 0,13. En revanche, à Francfort, le Dax reculait de 0,15%. L'indice des valeurs technologiques européennes est en hausse de plus de 1%, signant la plus forte progression. Les principaux marchés asiatiques étaient en repli suite à la publication de la balance commerciale de la Chine qui a confirmé la faiblesse des marchés à l'importation comme à l'exportation. Wall Street a également clôturé en terrain négatif la veille, réussissant toutefois à limiter un peu ses pertes après la fermeture des places boursières en Europe. Paris : le CAC 40 débute stable, malgré l'accord sur l'Espagne La Bourse de Paris était stable, hier, dans les premiers échanges (+0,11%), après quatre séances de baisse d'affilée, malgré l'accord atteint dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro sur le plan d'aide aux banques espagnoles. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 prenait 3,59 points à 3160,39 points. La veille, il avait perdu 0,38%. Les valeurs bancaires avaient du mal en début de séance, à l'image de BNP Paribas (-0,07% à 29,17 euros), Crédit Agricole (-0,72% à 3,43 euros) et Société Générale (-0,40% à 17,44 euros). EDF (-1,65% à 16,66 euros) et GDF Suez (-1,22% à 17,78 euros) souffraient, alors que le gouvernement a proposé la veille de limiter à 2% la hausse des tarifs réglementés du gaz et de l'électricité, soit environ l'inflation. Par ailleurs, les analystes de la banque Credit Suisse ont abaissé leur recommandation de "surperformer" à "neutre" sur EDF et de "neutre" à "sous-performer' sur GDF Suez. Technip prenait 1,00% à 82,21 euros après avoir remporté un contrat de 60 millions de dollars australiens, soit environ 50 millions d'euros, auprès de la société australienne d'exploration offshore Apache Energy. Ipsen chutait (-10,34% à 17,91 euros) après avoir annoncé que son partenaire américain, Inspiration Biopharmaceuticals, avait suspendu deux essais de phase III sur un traitement de l'hémophilie. Sodexo (-3,66% à 59,00 euros) décevait le marché après avoir pourtant enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 10,5% sur les 9 premiers mois de son exercice décalé, tout en confirmant ses objectifs annuels de croissance de ses ventes. Londres: le FTSE a ouvert en légère hausse de 0,26% La Bourse de Londres a ouvert, hier, en légère hausse de 0,26% à 5 627,44 points, les investisseurs restant prudents après les dernières statistiques chinoises tout en étant plutôt ragaillardis par la décision de l'Eurogroupe concernant l'Espagne. "Les marchés asiatiques étaient en repli, hier, à la suite de la publication de la balance commerciale de la Chine qui a confirmé la faiblesse de ses marchés à l'importation et à l'exportation", a relevé Andrew Taylor, analyste de FX360. Selon lui, les marchés européens vont rester "plutôt stables" par rapport à la veille et rester attentifs aux coûts d'emprunt de l'Espagne et de l'Italie au lendemain d'une réunion de l'Eurogroupe où les ministres de l'Economie de la zone euro ont mis au point un plan d'aide à Madrid. L'action du distributeur Marks&Spencer perdait 0,12% à 320,6 pence. Le groupe a annoncé, hier, un léger recul de ses ventes (-0,7% à changes constants) au cours du trimestre achevé le 30 juin, marqué par une bonne performance du rayon alimentaire mais des "difficultés" dans les autres. Le publicitaire WPP, qui a acquis la veille la majorité du capital de la société finlandaise Activeark Oy, progressait de 2,01% à 810,5 pence. Francfort : le Dax en baisse (-0,19%), Linde chute de 2,08% La Bourse de Francfort évoluait en baisse, hier, en milieu de matinée, peu impressionnée par les résultats de l'Eurogroupe, tandis que Linde affichait un net recul après l'annonce d'une augmentation de capital. L'indice des trente valeurs vedette Dax reculait de 0,19% à 6 375,4 points peu après l'ouverture. A la même heure, le MDax des valeurs moyennes progressait en revanche de 0,29% à 10 453,43 points. Du côté des valeurs, Linde (-2,08% à 112,8 euros) occupait la queue du Dax à la suite de l'annonce la veille d'une augmentation de capital. Le producteur de gaz industriels va émettre 13 millions d'actions, pour une valeur d'environ 1,4 milliard d'euros, au travers d'un placement privé avec construction accélérée d'un livre d'ordres. Il n'y aura pas d'offre publique. L'opération, destinée à financer l'acquisition du spécialiste américain de l'assistance respiratoire Lincare annoncée la semaine dernière, est synonyme de dilution du capital pour les investisseurs. Linde avait annoncé qu'il comptait emprunter 4,5 milliards de dollars pour acheter la société américaine, un emprunt refinancé en partie via une augmentation de capital. Allianz, dont le patron s'inquiète dans un entretien au quotidien Die Welt des résultats de sa filiale bancaire, qui persiste à rester déficitaire, affichait -0,14% à 77,9 euros. Le constructeur automobile Volkswagen, qui selon des médias chinois prévoit de construire une nouvelle usine dans le centre de la Chine, reculait de 0,34% à 130,35 euros. En tête du Dax, Thyssenkrupp (+1,98% à 13,68 euros), tirait avantage des déboires de son concurrent Alcoa. Le géant américain de l'aluminium a annoncé la veille une perte de deux millions de dollars au deuxième trimestre, imputée à la baisse des prix de l'aluminium. Suisse : ouverture légèrement positive Après deux séances consécutives de baisse, la Bourse suisse renouait avec les bénéfices, hier, malgré de faibles préalables. Dans les premiers échanges, le SMI grignotait 0,17% à 6 171,32 points. Le SLI s'appréciait de 0,25% à 911,07 points et le SPI de 0,19% à 5 725,56 points. Logitech (+3,0%) occupait le devant de la scène. Le fabricant de périphériques pour ordinateurs veut verser à ses actionnaires un dividende unique tiré de ses réserves de capital. Le montant prélevé ne devra pas dépasser 125,65 millions de francs. Compte tenu des 156 mio d'actions en circulation, cela correspondrait à 0,81 franc par titre. Le groupe connaît une phase de changement structurel, temporise la banque Notenstein, et il ne se situe qu'à mi-parcours. La hausse de cours n'est de loin pas assurée à long terme, selon elle. Lonza (+3,3%) a pour sa part annoncé le lancement de la plateforme de dernière génération "GS Gene Expression System", un système qui permet de raccourcir le temps de développement des lignes cellulaires. Les analystes de Citigroup ont relevé la recommandation à "buy" de "neutral". Sonova (+1,3%) se faisait également remarquer. Le fabricant de prothèses auditives doit payer une amende de 2 millions de francs pour avoir violé les dispositions boursières relatives à la publicité événementielle. Des provisions ont été constituées à cet effet. Adecco (+0,8%) affichait un cours inchangé après avoir publié les conditions de son programme de rachat d'actions pour 400 millions d'euros au maximum. Les autres cycliques avaient aussi la faveur des investisseurs, à l'image d'ABB (+0,1%), Geberit (inchangé), SGS (+0,3%) et Schindler (+0,2%). Swatch (+1,0%) et Richemont (+1,5%) reprenaient des couleurs après les pertes de la veille. Les défensives qui avaient soutenu le marché la veille évoluaient de façon différenciée: Nestlé (inchangé), Novartis (+0,2%) et Roche (+0,3%). Swiss Re montait de 0,7%. Le réassureur veut se développer dans les activités industrielles. Il vise une croissance des primes à deux chiffres. A l'horizon 2015, les entrées de primes devraient augmenter jusqu'à 5 milliards de dollars, selon le chef du secteur de la division. Les autres valeurs du secteur Swiss Life (+0,1%), Bâloise (+0,4%) et Zurich (-0,2%) affichaient une image contrastée. Tokyo : le Nikkei clôture en baisse de 0,44%, l'inquiétude demeure La Bourse de Tokyo a terminé, hier, la séance en légère baisse de 0,44%, les investisseurs restant inquiets pour l'économie mondiale et angoissés par le renchérissement du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 39,15 points à 8 857,73 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a abandonné de son côté 0,70%, perdant 5,33 points à 758,60 points. L'activité a été faible, avec 1,52 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les statistiques du commerce extérieur chinois publiées, hier, pour le mois de juin ont été diversement interprétées sans pour autant permettre de lever les craintes quant au ralentissement de l'activité de la deuxième puissance économique mondiale, moteur de la croissance planétaire. Parmi les firmes particulièrement actives en Chine, le fabricant d'engins de chantier Komatsu a baissé de 3,45% à 1 818 yens et le spécialiste des robots industriels Fanuc de 1,49% à 12 550 yens. Ces doutes persistants pour la reprise mondiale ont encore une fois entraîné un raffermissement du yen, valeur "refuge" qui évolue depuis des mois à des niveaux record face au dollar et à l'euro. Ce renchérissement constitue une mauvaise nouvelle pour les groupes nippons engagés à l'étranger car il réduit la compétitivité des produits Made in Japan hors de l'archipel. Les géants nippons de l'automobile et de l'électronique ont comme d'habitude payé les pots cassés. Du côté des constructeurs de voitures, Toyota a ralenti de 1,90% à 3 095 yens, Honda de 1,68% à 2 577 yens et Nissan de 1,24% à 719 yens. En ce qui concerne les firmes de technologie grand public, Sony a reculé de 2,52% à 1 046 yens, Panasonic de 1,29% à 610 yens et Canon de 0,33% à 3 045 yens. Leur concurrent Sharp a chuté de 4,23% à 362 yens, après avoir annoncé l'enregistrement d'une charge exceptionnelle de près de 200 millions de dollars, liée au paiement d'un dédommagement dans le cadre d'un accord amiable avec le groupe américain Dell et deux autres firmes. Le fabricant d'appareils photo Nikon a plongé de 7,01% à 2.336 yens, à cause d'une annonce du numéro un mondial des puces électroniques, l'américain Intel, qui va financer sur cinq ans un milliard de dollars de travaux de recherche et développement du fabricant néerlandais de systèmes de lithographie de microprocesseurs ASML. Cet investissement va aider ASML à accélérer le développement d'une tranche de semi-conducteurs de 450 millimètres en silicone et d'un procédé de lithographie à l'ultra violet extrême, ce qui risque de nuire à la propre activité de lithographie de Nikon, dont certains analystes doutent de la viabilité.